La terreur djihadiste durant le Ramadan

Freddy EytanLe mois du ramadan est l’un des cinq piliers de l’Islam. Pour les véritables croyants, il représente la coexistence entre les peuples, le recueillement, la charité et la solidarité. Le jeûne du ramadan forme une prise de conscience envers autrui et à l’égard de Dieu. Comment donc expliquer que les islamistes palestiniens choisissent ce mois sacré pour violer les préceptes du Coran en célébrant le ramadan par des attentats terroristes. Ne sont-ils pas des vrais croyants ? Ignorent-ils que le ramadan n’a jamais été lié au Djihad, à la violence et à la guerre sainte.

Comment profaner le culte, le livre sacré, et ne pas respecter la prière et le recueillement ? Comment ne pas tolérer les autres religions monothéistes, au moment même où le peuple juif célèbre Pessah–fête de l’union familiale, symbole de la délivrance– ni Pâques, la fête la plus importante du christianisme. 

Ces jours-ci, le Hamas, filière des Frères musulmans, tente de planifier une troisième intifada. Le vieux chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, n’est plus capable de maitriser ses troupes. Ses appels pressants à une aide sécuritaire rencontrent partout des difficultés. Les sommets d’Akaba et de Charm el Cheik, la bonne volonté de la Jordanie et de l’Egypte, ainsi que les pressions américaines n’ont pas abouti à calmer la situation sur le terrain ni dissuader les chefs du Hamas de respecter une trêve. L’incitation à la haine contre le juif l’emporte chez les Islamistes durant le mois du ramadan.

Des fidèles musulmans sur le mont du Temple, priant dans l'enceinte d'al-Aqsa pendant le Ramadan 2021

Des fidèles musulmans sur le mont du Temple, priant dans l’enceinte d’al-Aqsa pendant le Ramadan 2021 (Arab Press)

Israël ne peut tolérer une nouvelle vague d’attentats. Le gouvernement a le devoir d’assurer la sécurité à tous les citoyens israéliens à Jérusalem, à Tel-Aviv, et dans les territoires. Les fusillades répétées, des tirs à bout portant, contre des familles juives, au volant de leur voiture, contre tous ceux qui traversent tranquillement le village de Huwara doivent immédiatement cesser. Les habitants des implantations doivent bien entendu se défendre mais ils ne peuvent pas, non plus, prendre la situation en main en se vengeant contre des innocents.  

Tsahal et le Shin Beit ont déjà déjoué plusieurs attentats planifiés par le Hamas et le Djihad islamique. Le Mossad poursuit les commanditaires également à Damas, à Istanbul et à Beyrouth. Le dernier attentat perpétré récemment près de Megiddo prouve que l’Iran encourage le Hezbollah à commettre des actions terroristes spectaculaires.   

Huwara

(Porte-parole de Tsahal)

Il est clair que le déchirement de la société israélienne concernant la réforme judiciaire et les massives manifestations affaiblissent la résilience de la nation. Cependant, le gouvernement ne peut être influé par des menaces des chefs terroristes et craindre à chaque fois le spectre du ramadan. Les médias israéliens ne doivent pas contribuer à semer la panique et à amplifier chaque menace d’un mollah ou d’un ayatollah. C’est ainsi que les religieux islamistes se renforcent et notre dissuasion risque de s’affaiblir.   

La lutte contre le terrorisme djihadiste est un combat quotidien et de longue haleine. Ne perdons pas patience, ni en notre foi dans notre juste cause.