Solidarité américaine, désinformation et campagne militaire

Freddy Eytan

Le président Biden, 81 ans, est le leader le plus courageux de la planète. Son voyage éclair en Israël, pays en pleine guerre, a renforcé considérablement le soutien des Etats-Unis à notre juste et légitime cause. Les discours chaleureux et sa participation au cabinet de guerre sont une grande première dans l’histoire de l’Etat juif. Mais au de-là de la formidable amitié bilatérale, les messages limpides du président américain prouvent que nous pouvons compter sur lui pour assurer notre sécurité devant l’escalade régionale, face aux grandes puissances, et contre les forces du Mal. Au moment où le Conseil de Sécurité tente de voter une résolution au détriment de l’Etat d’Israël, seuls les Etats-Unis opposent aujourd’hui leur veto. Comment la France peut-elle s’aligner à la Russie et à la Chine, et aux pays arabes, lors de ce vote ? Pourquoi n’a-t-elle pas eu le courage de soutenir la position américaine ou du moins s’abstenir ? Comment expliquer le double jeu d’Emanuel Macron qui prononce de belles paroles de solidarité mais hésite de passer aux actes, venir en Israël comme l’ont fait ses homologues, le Chancelier allemand ou le Premier ministre britannique. C’est dans les moments de détresse que les vrais amis apparaissent. Nous pouvons comprendre les craintes des dirigeants arabes, de l’Egypte, de la Jordanie, du Maroc et des Emirats à l’égard du peuple palestinien, mais comment expliquer l’indifférence de la France ?

Joe Biden, Benjamin Netanyahu

Le Président Biden et le Premier ministre Nétanyahou-18 octobre 2023- Tel-Aviv. (The White House/Instagram)

Dans cette nouvelle guerre que le Hamas nous impose nous constatons une fois encore que la désinformation et les fakenews triomphent. Sans scrupule, sans respecter les règles fondamentales du journalisme, la presse internationale s’est précipitée pour accuser Israël d’avoir bombardé un hôpital de Gaza. 

Tous les témoignages prouvent que c’est bien le Jihad islamiste qui est responsable du carnage. Washington et Londres rejettent les affirmations du Hamas tandis qu’à Paris on hésite toujours. Pourquoi mettre en jeu la crédibilité d’un pays démocratique ? Pourquoi, comme dans l’affaire al-Doura, préférer la version des terroristes du Hamas ? C’est ainsi, qu’on encourage indirectement le terrorisme, l’antisémitisme, et la délégitimation de l’Etat juif. Les images choc ont été diffusées et rediffusées sur toutes les chaînes de la planète et ont déclenché des vagues de protestation, de haine et de violence à travers le monde.

Le chef d'état-major Herzi Halévi

Le chef d’état-major Herzi Halévi encourage les soldats de Tsahal dans leur juste combat contre le Hamas. (IDF/Twitter)

Dans cette nouvelle affaire aussi, la désinformation, la manipulation et le mensonge gagnent les chefs palestiniens, orfèvres en la matière devant la colère et la frustration des autorités israéliennes.

En réalité, les leaders islamistes ne sont guère préoccupés par la liberté de la presse ni des lois de la guerre, ni non plus sur le sort de leurs frères palestiniens. D’ailleurs, aucun pays de la Ligue arabe se propose à accueillir les nouveaux réfugies.

Hier comme aujourd’hui la version palestinienne est toujours plus crédible aux yeux de certains journalistes qui couvrent le conflit arabo-israélien. Pourtant, il ne fait aucun doute que la presse est totalement libre en Israël et les informations de Tsahal sont crédibles.

Le général de brigade Daniel Hagari

Le général de brigade Daniel Hagari devant la presse internationale.

Cependant, devant l’avalanche des nouvelles sur les réseaux sociaux et la manipulation des images et des faits, nous devrions refuser la présence ici de correspondants de la chaîne Al Jazeera.

Cette chaine de propagande de la confrérie des Frères musulmans soutient aveuglement le Hamas et ne peut être accréditée par les autorités israéliennes. Elle ne répond pas aux critères des télévisions étrangères. Les reportages diffusés, en arabe et en direct, ne sont pas toujours contrôlés et sont souvent tronqués. Nous l’avons constaté particulièrement durant la Deuxième intifada en septembre 2000, pendant la Deuxième guerre d’Irak en 2003, lors du Printemps arabe déclenché en Tunisie en 2011, puis en Egypte et en Syrie. La connivence avec les groupes terroristes islamistes et les régimes arabes anti-américains est également transparente, flagrante. Hier, Ben Laden d’al Qaïda et Saddam Hussein d’Irak. Aujourd’hui, Daesh, le Hezbollah et le Hamas.

Cessons aussi tous les amalgames avec les autres conflits armés de la planète. Aucune comparaison à faire avec les guerres dévastatrices en Syrie, en Irak ou au Yémen, les guerres menées également par les pays de l’Otan, ou avec celle qui se déroule actuellement en Ukraine.

Tsahal combat le terrorisme palestinien pour protéger des civils sans défense. Les raids sont ponctuels et précis justement pour éviter la mort d’innocents. Tsahal est l’une des rares armées au monde qui enquête minutieusement sur chaque incident et reconnaît sans équivoque les erreurs commises. Des soldats et officiers israéliens sont parfois inculpés, du jamais vu au sein des armées occidentales.

La critique est certes légitime mais les préjudices, la désinformation et la délégitimation sont inadmissibles.

Nous devons poursuivre sans relâche notre devoir pour dévoiler toute la vérité sur le conflit, tout en dénonçant le fléau qui anime la propagande mensongère des palestiniens et une certaine presse.

Dans ce nouveau conflit armé nous apprécions la conduite exemplaire du porte-parole de Tsahal Daniel Hagari. Il réussit avec sang-froid et sagesse nous informer en permanence sur le déroulement de la guerre. Ses informations sont crédibles.

En revanche, il est regrettable que la diplomatie publique gouvernementale est presque inexistante. Comment concevoir que dans un pays en guerre la coordination entre les ministères fonctionne mal ? Comment gagner la guerre de l’information et combattre la désinformation quotidienne ?

Ces jours-ci nous nous préparons à lancer une campagne militaire de grande envergure contre le Hamas et pour sauver nos otages. Cette guerre sera longue et douloureuse. Nous sommes capables de la gagner pour assurer demain la paix et la sécurité à tous les citoyens israéliens. Nous n’avons aucune alternative ni un autre pays.