La Shoah, la banalisation et la négation d’Israel
Impossible de pardonner! Impossible d’oublier! Comment expliquer cette haine féroce contre tout un peuple? Pourquoi la barque de l’humanité a sombré brusquement en Europe? Que signifient les mots: génocide, antisémitisme, épuration ethnique, xénophobie et racisme? Comment la dignité et les droits de l’homme ont été bafoués au vingtième siècle? Pourquoi des Français, des Italiens, des Palestiniens ont collaboré avec Satan? Avec l’Axe du Mal? Pourquoi le Vatican et de nombreuses nations ont gardé le silence et ont laissé faire ? Pourquoi Dieu était absent?
Récemment, le président Sarkozy a proposé de permettre à chaque élève de CM2 de découvrir le nom, le visage ou le parcours singulier de l’un des 11 400 enfants de France morts en déportation. Son prédécesseur, Jacques Chirac a reconnu la responsabilité de l’Etat français lors de la triste période de Vichy. Il y a eu aussi des Justes parmi les nations et nous leur rendons un hommage solennel.
Cependant, on assiste aujourd’hui encore à une banalisation de la Shoah (catastrophe en hébreu). Le fléau de l’antisémitisme existe toujours sous différentes formes. Certains groupes et mouvements démentent publiquement la Shoah dans des articles et des tribunes. D’autres, comme Jean Marie Le Pen, qualifie les chambres à gaz de détail de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale et s’avance encore plus sur la voie du négationnisme en affirmant qu’il n’est pas obligé d’adhérer à la vision suivant laquelle on a déporté des gens pour les amener dans des camps juste pour les faire tuer. Impensable de la bouche d’un homme politique français qui en 2002 est arrivé au second tour de l’élection présidentielle et a battu le candidat socialiste. Hélas, Le Pen n’est pas le seul et se trouve en bonne compagnie avec le camp des négationnistes, voire “négasionistes”, iraniens. Avec ceux qui souhaitent rayer Israel de la carte. Une connivence inimaginable entre un chrétien breton, cet homme de Jeanne d’Arc et des ayatollahs chiites ?
Le monde libre devrait se réveiller de sa torpeur et réagir avec détermination pour éviter un nouveau génocide. Une action urgente d’ordre juridique, diplomatique et pédagogique est impérative.