La marche de la provocation et de la délégitimation

Les derniers affrontements dans la bande de Gaza étaient prévus et Tsahal s’est bien préparée à tous les scénarios.

Les jours et les semaines à venir prouveront que nous affrontons depuis le 30 mars 2018 une longue guerre d’usure sans qu’aucune solution pragmatique ne soit hélas prévue à l’horizon.

Une fois encore, les Palestiniens divisés et plongés dans la misère et la détresse démontrent leur colère et leur haine contre l’Etat juif au lieu de diriger leur désespoir vers les leaders corrompus et insouciants installés confortablement à Gaza et à Ramallah, et de protester contre leur politique désastreuse qui dure et endure depuis un siècle.

C’est clair : si un nouveau Printemps arabe devait avoir lieu dans notre région c’est bien chez les Palestiniens. Ils devraient sans attendre chasser leurs chefs et se tourner vers l’avenir et la cohabitation avec Israël.

Cette marche intitulée par les médias européens « pacifique, populaire, bon-enfant et celle du désespoir » ne rime à rien.  La radicalisation islamique ne sera jamais un remède aux problèmes ni à la crise humanitaire. Elle empirera la misère et la désolation et perpétuera plus encore l’impasse du processus de paix.

La provocation contre l’armée la plus puissante du Moyen-Orient est flagrante car Tsahal s’est retirée de toute la bande de Gaza depuis 2005, presque 13 ans déjà. Le gouvernement israélien de l’époque avait déraciné plus de 8000 familles de leur foyer et de leur terre dans le but pacifique précis de faire la paix avec ses voisins.

Pas un seul Juif ne vit dans ce territoire maudit. Mais comment tolérer les tirs de roquettes ? Les jets de pierre ? Les bouteilles incendiaires ? Les attentats suicides et les embuscades contre les patrouilles et les positions de l’armée ? Comment laisser faire et ne pas riposter contre les tentatives des combattants du Hamas de franchir la frontière internationale par la force car comment expliquer que parmi les récents tués à Gaza plusieurs appartiennent à la branche armée du Hamas ? Comment ne pas imaginer des représailles contre tous ceux qui tentent de pénétrer par la violence en territoire souverain ? Imaginons une foule déchainée et enragée franchissant la barrière de sécurité et pénétrant dans les villages israéliens du Néguev ? Pourrons-nous éviter le massacre, le pogrome ?

Le slogan de la Grande marche du retour, orchestrée par le Hamas

Le Hamas a toujours été lâche et méprisable. Ses leaders envoient des femmes et des enfants vers le front et puis se plaignent et pleurnichent auprès du Conseil de sécurité pour condamner Israël d’avoir « tué des innocents », et osent après revendiquer une enquête internationale. Toujours la même rengaine. Les pays occidentaux qui n’ont pas réagi énergiquement contre les massacres quotidiens en Syrie et en Irak, et notamment contre les chrétiens d’Orient, sont soudain attentifs aux plaintes des Palestiniens.

Quant à la presse internationale, elle rapporte essentiellement le malheur des Palestiniens en accusant toujours la « disproportion de la force » employée par l’armée israélienne en prétextant l’éternel, hypocrite et creux slogan des droits de l’Homme à chaque fois que l’Etat d’Israël agit en légitime défense. Fort heureusement, les temps ont évolué à l’ONU, l’appui et le soutien financier automatique des Etats-Unis aux Palestiniens ne fonctionnent plus comme avant.

L’administration Trump ne lâchera jamais son allié israélien dans son combat défensif et contre la délégitimation et la supercherie.

La « marche du retour » organisée par le Hamas et financée par la confrérie des Frères musulmans est la plus absurde de l’Histoire contemporaine. Elle représente en réalité, un soi–disant retour vers les conquêtes musulmanes contre les Chrétiens et Juifs en Terre sainte. Elle a pour but de marcher sur les traces de Saladin vers Jérusalem, d’écraser sur son chemin toute présence juive pour créer un Etat islamique. Bafouant la légitimité de l’Etat d’Israël, 70 ans après sa renaissance et son épanouissement dans tous les domaines.

Pour l’heure, le Hamas n’a pas réussi à mobiliser des centaines de milliers de manifestants ni à Gaza, ni dans les principales capitales arabes, et ni à l’étranger, comme il l’avait prévu au départ. De son côté, Israël a pris de fortes mesures préventives et ne souhaite pas l’escalade.

Les Israéliens poursuivront leur train de vie normalement et célébreront leurs fêtes avec l’assurance absolue que Tsahal maîtrise comme toujours la situation et sait parfaitement se défendre.      

Freddy Eytan 

 


Pour citer cet article :

Freddy Eytan, « La marche de la provocation et de la délégitimation », Le CAPE de Jérusalem, publié le 31 mars 2018: http://jcpa-lecape.org/la-marche-de-la-provocation-et-de-la-delegitimation/

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