La France vote à l’ONU avec le bloc arabo-musulman
Au moment où Israël poursuit son combat contre le terrorisme islamiste sur plusieurs fronts, se défend tout seul contre des tirs de missiles du Hezbollah, la France est plutôt préoccupée par la création d’un Etat palestinien à la solde des ayatollahs iraniens. Au lieu de combattre, tout naturellement avec Israël contre les islamistes qui menacent également l’Europe, elle offre sans aucun scrupule une belle récompense à des chefs terroristes recherchés pour des crimes contre l’Humanité. Lors de son dernier entretien avec Benjamin Nétanyahou, Emanuel Macron a passé des messages de retenue et réitéré la mobilisation de la France pour travailler à la désescalade sur la base de la résolution 1701. Mais comment ne pas réagir contre les agressions quotidiennes ? Comment ne pas être révolté par les messages moralistes de la France ? Qu’a-t-elle fait pour que les attaques du Hezbollah cessent ?
Au sein des instances internationales et dans les médias, le massacre du 7 octobre semble être oublié, les causes de la guerre sont complétement ignorées. Désormais, les bourreaux deviennent les victimes, le fléau du terrorisme est glorifié et les auteurs qui ont commis des attentats cruels contre des femmes et des enfants sont honorés, leurs actes barbares sont qualifiés dans le monde islamiste : « actions héroïques ».
La résolution palestinienne adoptée ces jours-ci à l’ONU s’inscrira dans les annales comme la plus hostile à l’égard d’Israël. Ce texte1 tronquée et indécent exige des sanctions et un embargo contre l’Etat juif. Il a été voté par 124 pays, en majorité des Etats arabo-musulmans. La France, membre permanent du Conseil de Sécurité, figure parmi ces pays…Le représentant français, Nicolas de Rivière, justifie le vote et nous explique : « La France est attachée au respect du droit international. Elle réaffirme son plein soutien à la Cour internationale de justice…La colonisation des Territoires palestiniens, y compris à Jérusalem-Est, constitue une violation du droit international… C’est dans cet esprit que la France a voté en faveur du projet de résolution présenté par la Palestine. » 2 Est- ce-dire qu’un Etat virtuel avec des frontières imaginaires, représenté par différentes organisations terroristes palestiniennes (Fatah, Hamas et djihad) est désormais légitime, souverain et indépendant selon le représentant de la France ?
On se demande pourquoi un pays européen civilisé, phare des libertés et des droits de l’Homme, s’aligne avec des Etats voyous, obscurs et totalitaires, avec tous ceux qui violent quotidiennement la charte de l’ONU. Comment approuver un texte écrit par des chefs palestiniens dont leur but est de détruire l’Etat juif par étapes ? Pourquoi la France n’a-t-elle pas choisi, du moins l’abstention, comme d’ailleurs l’ont fait onze pays de l’Union européenne dont l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, la Suède, ou la Suisse…
Cette résolution non contraignante ne changera pas le cours de l’Histoire et les Israéliens continueront à se battre et à se défendre contre ses ennemis et contre toutes les injustices internationales. Rappelons que l’Assemblée générale de l’ONU a adopté de nombreuses condamnations contre l’Etat juif dont la honteuse et ignoble résolution 3379 du 10 novembre 1975, assimilant le sionisme au racisme.
Depuis sa création, l’ONU n’a jamais été capable de résoudre un seul conflit dans notre région. Les expériences du passé prouvent que l’ONU est manipulée par un vote automatique des pays arabo-musulmans et qu’elle n’a pas les moyens de défendre sa propre vocation. Durant la guerre civile en Syrie, on se souvient de la débâcle des Casques bleus sur le plateau du Golan, leur honteuse fuite devant les groupes terroristes et leur retrait vers le territoire israélien, où ils ont trouvé refuge. Quant à la FINUL, elle ne possède pas les moyens nécessaires pour affronter le Hezbollah qui viole quotidiennement la Résolution 1701.
L’ONU n’a jamais été une tribune favorable à Israël. Les prises de position partiales et les nombreuses résolutions contre Israël au sein de ses différentes institutions, comme l’UNESCO, sont toujours révoltantes. Les dirigeants palestiniens ont dénaturé ce qui était destiné à être une organisation professionnelle et éducative, l’UNESCO a fait fi de sa propre autorité inscrite dans sa constitution. Elle a même permis d’être prise en otage par des éléments résolus à atteindre leur but politique, sapant ainsi le caractère universel de l’UNESCO en tant qu’organisation professionnelle, éducative et culturelle. Sans parler de la commission des droits de l’Homme ou le rôle scandaleux de l’UNWRA dans la bande de Gaza et sa forte connivence avec le Hamas.
Comment l’ONU refuse de condamner les Frères musulmans, dont le Hamas fait partie ? Pourquoi le terrorisme est-il plus acceptable si, et seulement, il est dirigé contre Israël ? Pourquoi la presse européenne n’enquête-t-elle pas plus et profondément sur les ONG et mouvements islamistes ?
L’ONU a le devoir de créer une nouvelle administration non corrompue. Elle devrait accuser le chef palestinien, Mahmoud Abbas, de parrainer le terrorisme, en versant chaque année plus de 350 millions de dollars aux auteurs d’attentats et à leurs familles. Cette somme ne représente-t-elle pas la moitié de l’aide internationale aux Palestiniens ? Comment condamner le combat d’Israël et se lamenter sur la situation chaotique à Gaza quand les budgets sont consacrés au terrorisme et à propager la haine et la lutte armée ?
Devant ce théâtre de l’absurde, la France devrait savoir que l’ONU ne pourra jouer un rôle objectif et neutre pour pouvoir régler le problème palestinien.
Paris plaide de longue date en faveur de la création d’un État palestinien. Le 22 novembre 1974, la France a voté en faveur de la reconnaissance de l’OLP au sein de l’ONU en tant que membre observateur, réaffirmant les droits inaliénables du peuple palestinien. François Mitterrand a été le premier président français à exprimer devant la Knesset, en 1982, l’objectif de création d’un État palestinien. En 2010, la France a rehaussé le statut de la Délégation générale de Palestine en France, devenue la Mission de Palestine, avec à sa tête un Ambassadeur. Elle a voté en faveur du statut d’État observateur non-membre de la Palestine aux Nations-Unies en novembre 2012, et en faveur de l’érection du drapeau palestinien à l’ONU en septembre 2015.
La France considère donc que le conflit ne pourra être résolu que par la création d’un État palestinien « indépendant, viable et démocratique, vivant en paix et en sécurité aux côtés d’Israël. »
Cette politique de la France à l’égard du conflit arabo-israélien n’a pas évolué depuis plusieurs décennies mais n’a pas non plus contribué à un rapprochement significatif entre Israéliens et Palestiniens. Sur ce dossier épineux, nous suggérons à nos amis Français de lire et de relire les chartes du Hamas et de l’OLP, les discours belliqueux de Mahmoud Abbas en arabe, de s’interroger sur la gestion des affaires, si vraiment tout est transparent et mené par des voies et en conformité à des valeurs démocratiques. On peut se demander ce que Mahmoud Abbas a fait de tous les milliards qu’il a reçu de la communauté internationale ?
Nous conseillons aussi de relire et d’écouter les discours des dirigeants du Hamas qui ne reconnaissent pas l’existence même de l’État d’Israël, ni même le pouvoir de l’Autorité palestinienne. Et enfin, s’interroger sur les raisons pour lesquelles les deux parties n’ont pas demandé à la France de servir d’intermédiaire et préfèrent toujours la médiation américaine. Les échecs du Quai d’Orsay sont bien nombreux dans le monde arabe et ailleurs, donc nous pouvons comprendre les réticences d’une médiation française.
Suite au massacre du 7 octobre 2023, il est bien temps que la France examine à nouveau sa politique dans notre région. Agir dans le bon sens et adopter enfin une diplomatie nouvelle, créative, efficace, moins conservatrice et plus pragmatique.
Il est regrettable que des pays européens souhaitent reconnaître l’existence d’un Etat palestinien dont ses chefs sont des terroristes notoires. Ils poursuivent à l’ONU leur activité et leur conduite hypocrite en se bouchant les oreilles sur les droits sécuritaires et légitimes de l’Etat juif. Les intérêts aveugles et mercantiles prévalent à la réalité sur le terrain et aux faits historiques. Comment oser boycotter et sanctionner le seul Etat juif de la planète ?
Il est grand temps que la communauté internationale se réveille de sa torpeur et arrête les abus flagrants et continus des instances spécialisées manipulées par les dirigeants palestiniens.
Mettre un terme définitif à la supercherie et éviter de briser, à chaque occasion, le Palais de verre par des blocs politiques, un vote automatique peu honorable à la Société des Nations.
1 Texte intégral de la Résolution thttps://news.un.org/fr/story/2024/09/1148876
2 Discours du représentant de la France à l’ONU. https://onu.delegfrance.org/la-france-a-vote-en-faveur-du-projet-de-resolution-presente-par-la-palestine