La flottille, la réalité et la politique-fiction

freddy_eytanLes informations successives diffusées par les chaines de radio et de télévision et les manchettes de la presse internationale ont braqué l’attention sur “la violence et la disproportion” du raid de la marine israélienne  contre la “flottille de liberté” au large de Gaza.

Les reportages qui ont précédé les contacts entre les forces de la marine israélienne et les activistes du mouvement (FGM) de la flottille demeurent controversés. Mais derrière l’écran de fumée et le tintamarre médiatique  se cachent des accusations portant sur les véritables « luttes » des Gazaouis et les réalités sur le terrain.

Contrairement aux idées perçues, la vie quotidienne dans la bande de Gaza est loin d’être un enfer sur terre. En fait, « les activistes » cherchent à acheminer des tonnes de matériaux et de produits inutilement et sans fondement, et il s’agit bien d’une provocation humanitaire frauduleuse. Cet article démontre a l’appui de  preuves basées sur des faits que la situation a à Gaza est bien différente sur le terrain et il réfute les allégations et les manipulations selon lesquelles il existe une « crise humanitaire ».

L’utilisation  des tunnels de contrebande et la quantité incroyable d’aide qu’ils peuvent avoir accès, rejette  tout besoin humanitaire  dont celle d’une “flottille pacifiste”.

Contrairement au mythe répandu affirmant que la bande de Gaza est « un territoire dont la population est la plus dense de la planète ». Nous avons fait la comparaison avec d’autres villes dans le monde et les résultats sont éloquents. On  constate selon le “Statistical Abstract of the United States” de 2009, que la densité de la population de la bande de Gaza est de 11,165/par km ²carré. Mais par contre et d’une manière significative, les agglomérations suivantes ont une densité de population beaucoup plus élevée : Monaco (42,690/par km², Singapore (17,751) Hong Kong (17,536) et Macao avec une densité de population  de 51,786 – près de cinq fois plus que la bande de Gaza.

Selon un rapport de la “CIA World Factbook”, la population Gazaouie est relativement en  bonne santé et instruite. En 2009, l’espérance de vie était de 73.42 ans, supérieure à la Russie (66.03), les Bahamas (69.92) l’Inde (66.09), l’Afrique du Sud (48.98) l’Egypte (72.12) et l’âge de la moyenne mondiale de 66.12. De même, à Gaza le taux de mortalité infantile est inférieur (18.35/1000 naissances vivantes) que la Chine (20.25), que l’Egypte (27.26) que l’Iran (35.78), l’Afrique du Sud (44.42) l’Inde (50.78) et que la moyenne mondiale qui est de 44.13.

En ce qui concerne l’alphabétisation à Gaza et contrairement aux articles de la presse condamnant Israël et brossant un tableau sombre et sans avenir, le chiffre est impressionnant, il atteint  les 92.4%, un taux qui est beaucoup plus élevé que celui de l’Inde (61%) l’Egypte (71.4%) l’Arabie Saoudite (77.8%) et la moyenne mondiale de 82%.

Les restrictions et les sanctions imposées aux  frontières avec l’Egypte et  Israël ont créé une économie souterraine par le biais  d’une infrastructure de tunnels utilisés pour la contrebande de marchandises  entre Gaza et l’Egypte. On aurait pu croire tout naturellement que ces tunnels acheminent surtout des produits alimentaires de base, eh bien, pas nécessairement… A travers ces “étroits tunnels” on achemine des armes, des cigarettes, de la drogue, et des prostituées… Ces marchandises  sont destinées à des toxicomanes affamés, et non à un peuple mal nourri.

Pour être tout à fait précis, il est vrai que toutes les marchandises importées via les tunnels ne sont pas si petites. Le 7 avril 2010, la BBC a  diffusé un reportage intitulé, « le commerce florissant de contrebandiers de nouvelles voitures dans les tunnels de Gaza”. Au moment où des ONG s’alarment et lancent des appels pour récolter des fonds pour contribuer à « la crise humanitaire imminente », il semble, que certains Gazaouis se préoccupent en priorité d’approvisionner la population de voitures neuves…Un homme d’affaires, Ahmed Bahaloul, a même déclaré “Je suis en détresse, je souhaite obtenir une nouvelle voiture et je n’en trouve pas à Gaza. Que puis-je faire? Je veux à tout prix changer mon ancienne voiture. » Faisant écho à cette déclaration, le concessionnaire des voitures Mercedes à Gaza city a condamné le blocus d’Israël en déclarant avec superbe : « Israël a empêché d’importer de nouvelles voitures… nous sommes actuellement dans un vrai désastre. »

Une fois encore, rappelons des faits: les Gazaouis continuent à bénéficier d’un niveau d’aide et de soutien sans précédent. Ainsi, les Palestiniens sont les bénéficiaires des plus importants per capita pour l’aide étrangère. Les chiffres sont bouleversants. Depuis 1993, les Palestiniens ont reçu plus de 1.3milliard de dollars d’assistance économique américaine via seulement les projets USAID. L’institut de Washington pour la nouvelle politique du Proche-Orient a souligné qu’en 2002, sur la base des prix actuels ; les Palestiniens en Cisjordanie et à Gaza ont reçu plus de deux fois le montant de l’aide en dollars américains que celle prévue par le plan Marshall pour les quatre années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale. De 2005 à 2010, la Banque mondiale a versé plus de 270 millions de dollars aux territoires palestiniens dont la majorité de ces fonds a été destinée à Gaza. Pour comparaison, Haïti ; le pays le plus pauvre dans l’hémisphère occidental a reçu moins de la moitié soit 126millions de dollars pour la même période. Haïti, qui vit nul le doute une « crise humanitaire grave » a reçu financièrement moins que la moitié de ce qui a été versé à la Cisjordanie et à Gaza. Ceci malgré le fait que la population de Haïti est trois fois plus grande que celle de Gaza.

Israël a également déployé des efforts considérables pour assurer le bien être des résidents de la bande de Gaza. Il a fondé une infrastructure efficace de coordination et liaison (ACL) où les représentants des forces de l’armée israélienne  et des ministères  travaillent jour et nuit pour protéger l’accès et l’acheminement de produits de base, de médicaments et des sources d’énergie.

La réalité  de la situation  à Gaza est mise en évidence par le fait que les contrebandiers mettent l’accent sur la contrebande de matériel au lieu de se préoccuper des produits alimentaires nécessiteux.

En analysant les faits nous pouvons affirmer catégoriquement qu’il n’y a pas de crise humanitaire à  Gaza et il est évident que les activistes de « la flottille de liberté » recourent à des procédés malhonnêtes et induisent gravement en erreur les médias, les chancelleries et les donateurs d’ONG. Se faisant passer pour des défenseurs des droits de l’Homme, ces ” activistes” mettent en évidence et au devant de la scène leur propre politique radicale en se moquant éperdument du bien être du peuple palestinien. Ils sont capables de sacrifier n’importe quoi et à n’importe quel prix et moyen pour pouvoir délégitimer Israël.

En conclusion, les « activistes » de la « Flottille de liberté » et leurs partisans ont choisi un combat de politique-fiction.