La doctrine islamiste ne sera pas jugée durant le procès de Paris
Le « procès du siècle » qui se déroule ces jours-ci à Paris pose de nombreuses questions fondamentales sur le combat des pays démocratiques contre tous les « fous d’Allah ».
Voilà déjà 20 ans, depuis les spectaculaires attentats contre l’Amérique, la lutte se poursuit mais les résultats sont biens médiocres. Qui est donc responsable des terribles défaillances sinon les gouvernements occidentaux pour avoir fait la sourde oreille en adoptant durant plusieurs années une politique libérale et insouciante aux menaces et aux avertissements, notamment ceux lancés par Israël.
Comment ne pas constater au fil des ans l’excès de tolérance des autorités et aussi des médias vis à vis de la montée en puissance de l’islam radical.
Hier, l’Europe n’était pas préparée à combattre la montée du nazisme et elle a perdu la guerre et son âme. Aujourd’hui, elle n’a pas la volonté politique d’éradiquer le culte de la mort de l’islamisme.
Hier comme aujourd’hui, l’Europe se pose des questions philosophiques ou juridiques. Incapable de régler ses propres problèmes, mais toujours la première à donner des leçons de moral et intervenir dans des conflits étrangers.
Américains et Européens n’ont toujours pas compris que l’Islam radical représente une politique violente et dangereuse dont le but est de combattre contre les mécréants, Juifs et Chrétiens, de lutter par le « sabre et la mosquée » contre la modernité et la civilisation occidentale.
Certes, le procès historique à Paris permettra d’analyser et de mieux comprendre pourquoi des barbares islamistes s’attaquent contre la nation française. L’occasion de faire entendre la parole des témoins et experts, et les représentants des familles, mais 1 780 parties civiles et 330 avocats pourront-ils trouver enfin des solutions adéquates pour éradiquer le fléau ?
Dans cette salle d’audience construite spécialement dans le Palais de Justice de l’île de la Cité, nous entendrons durant 9 mois des récits émouvants et pénibles, les médias les diffuseront en détail, les débats opposeront hommes politiques, avocats et journalistes. On éprouvera de la sympathie et une solidarité exemplaire envers les victimes et leurs familles, mais il y aura aussi une forte récupération politique à la veille des élections présidentielles…
Après les foudroyants réquisitoires, les longues plaidoiries des avocats, et les sentences prononcées par les juges, qui mettra un terme définitif à la présence des Islamistes sur le sol français ? Qui jugera les défaillances de l’Etat ? Des services du Renseignement ? De la police ?
Pour combattre contre le terrorisme islamiste un procès-spectacle n’est pas la seule et unique solution. Les cérémonies et les beaux discours après chaque attentat, pourront peut-être atténuer la souffrance du deuil mais ne peuvent éradiquer l’Axe du Mal.
Bien au contraire, un procès spectaculaire encourage et glorifie les terroristes. Les Islamistes se présenteront en héros et profiteront du procès pour tenter de commettre de nouveaux attentats. Ils saisiront l’occasion de justifier leur combat pour défendre leur idéologie politico-religieuse. Les provocations de Salah Abdeslam, seul membre en vie du groupe terroriste, sont déjà un exemple dans la marche à suivre.
Tel le tristement célèbre Tribunal de Nuremberg qui avait condamné les chefs nazis, tout en ignorant la Shoah des Juifs, le « procès du siècle » qui se déroule actuellement à Paris, ne jugera pas, hélas, l’idéologie abjecte et barbare du culte de la mort des terroristes islamistes.