La bataille diplomatique à l’ONU
Les projecteurs sont ces jours-ci braqués vers le siège de l’ONU à New-York. Le Palais de verre va accueillir les chefs d’Etat et de gouvernement de toute la planète. C’est ici que l’avenir du monde sera débattu. Les conflits sont nombreux, les intérêts multiples et souvent contradictoires. L’un après l’autre, les dirigeants exposeront leur position sur les sujets d’actualité. Chacun dans son style et son caractère propre félicitera tel projet, critiquera tel autre, alertera sur une menace existentielle, mais selon toute vraisemblance, et comme de coutume, la majorité sera unanime pour condamner l’Etat juif. C’est ainsi que va le monde…
La dernière opération à Gaza ne passera pas inaperçu. Les Palestiniens feront tout ce qui est en leur pouvoir pour mettre Israël au pilori. Ils exigeront la reconstruction immédiate de Gaza, le retrait de tous les territoires conquis en 1967 et la création d’un Etat palestinien avec Jérusalem comme capitale. Cette revendication n’est pas nouvelle au sein de l’ONU mais jusqu’à présent elle n’a jamais été mise à exécution. Depuis la fameuse résolution sur le partage de la Palestine du 29 novembre 1947, les Palestiniens ratent à chaque fois les rendez-vous de l’Histoire.
La question revient aujourd’hui à New York mais il est temps de mettre un terme à la naïveté qui anime les membres de l’Organisation des Nations unies. Depuis sa création, l’ONU n’a jamais été capable de résoudre un seul conflit dans notre région. Les expériences du passé prouvent que l’ONU est manipulée par un vote automatique des pays arabo-musulmans et qu’elle n’a pas les moyens de défendre sa propre vocation. La dernière débâcle des Casques bleus sur le plateau du Golan, leur honteuse fuite devant les groupes terroristes et leur retrait vers le territoire israélien, où ils ont trouvé refuge, devraient servir de leçon quand certains se posent la question de leur présence pour garantir un éventuel accord de paix avec nos voisins arabes, et en particulier avec le futur Etat palestinien.
L’ONU n’a jamais été une tribune favorable à Israël. Certaines résolutions comme celle qui avait assimilé le sionisme au racisme furent particulièrement odieuses. Les prises de position partiales et les nombreuses résolutions contre Israël au sein de ses différentes institutions, comme l’UNESCO, sont toujours révoltantes. La commission des « droits de l’Homme » a déjà entamé une enquête à Gaza mais ses conclusions sont connues d’avance… Israël sera condamné, pour eux il est toujours condamnable !
Plus que jamais la bataille diplomatique sera rude! Benjamin Netanyahou prononcera un nouveau discours fleuve et tentera de convaincre que le Hamas et Daesh ont les mêmes objectifs et forment des branches du même arbre islamique. Il alertera une fois encore sur la menace nucléaire iranienne et s’interrogera sur le rapprochement des Occidentaux avec Téhéran. La présence du président Rohani à New York est inquiétante. Toutefois, nous pouvons d’ores et déjà prédire que les réactions au discours de Netanyahou seront mitigées, voire indifférentes. On aura beau dire des vérités avec des preuves irréfutables, les chefs d’Etat écouteront poliment, d’autres quitteront la salle. Ils poursuivront leur activité et leur conduite hypocrite en se bouchant les oreilles sur les droits sécuritaires et légitimes de l’Etat juif. Les intérêts aveugles prévalent à la réalité sur le terrain et aux faits historiques.
Cependant, malgré l’indifférence à nos problèmes et notre isolement sur la scène internationale, nous comptons encore beaucoup d’amis en Amérique et en Europe. Il existe des leaders de bonne volonté et sincères, conscients que l’Etat juif est le seul bastion démocratique de la région et le seul capable d’affronter les menaces des organisations terroristes.
Au moment où le président Obama tente de former une coalition contre Daesh, et face aux menaces d’attentats en Europe, l’Etat juif devrait saisir les changements dans la région et prendre l’initiative pour rallier les pays arabes modérés tels que l’Egypte et la Jordanie afin de constituer ensemble un front commun contre les djihadistes.
L’Autorité palestinienne pourra jouer un rôle positif à condition d’écarter en son sein le Hamas et d’éviter de prendre des initiatives contreproductives à New York ou à la Haye. Seul un règlement régional pourra faciliter la solution du problème palestinien.
Enfin, nous souhaitons à tous nos lecteurs et lectrices bonne et heureuse année hébraïque!
Shana Tova, shnat shalom oubitahon lkhol beit Israel.
Freddy Eytan