Pour pouvoir étendre le processus de normalisation avec de nouveaux pays africains, Israël devra également s’efforcer de consolider et d’élargir les Accords d’Abraham avec le Maroc. Cet intérêt primordial met en évidence la nécessité d’agir, sans aucune équivoque, pour la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental.

Les revendications du Maroc sur le Sahara occidental ont de profondes racines historiques, remontant au XIe siècle, et les puissances mondiales l’ont reconnu comme faisant partie intégrante du pays au fil des siècles. En décembre 2020, l’administration Trump avait reconnu la souveraineté du Royaume du Maroc sur l’ancienne colonie espagnole. Les Émirats arabes unis, un autre partenaire clé des accords d’Abraham, ont mené des efforts pour reconnaître l’intégrité territoriale du Maroc à l’échelle internationale, et de nombreux pays ont suivi.

Plus des trois quarts du Sahara occidental, un territoire plus grand que la Grande-Bretagne, sont contrôlés par le Maroc, le reste étant sous la domination du Front Polisario. Environ 650 000 personnes vivent dans la région, dont les deux tiers sont des citoyens marocains. Le tiers restant sont des Sahraouis qui s’identifient au Polisario.

Le Maroc partage une longue frontière avec l’Algérie, l’alliée de l’Iran dans la région. Le régime islamique des ayatollahs menace militairement le Maroc et soutient le séparatisme du Polisario dont le siège est installé à Alger. De ce fait, le Polisario pourrait atteindre son objectif et transformer le territoire en un État fantoche algérien dans le but est de renforcer l’hégémonie iranienne dans toute la région.

Le régime iranien fournit au Polisario des missiles antiaériens et des drones par le biais de l’Algérie et du Hezbollah. En collaboration avec les Gardiens de la révolution islamique, le Hezbollah forme également des combattants du Polisario. Le Polisario lui-même a fourni une couverture à al-Qaïda et au Maghreb islamique (AQMI), un groupe terroriste actif dans la région du Sahel.

La guerre russo-ukrainienne a entraîné des perturbations majeures dans la production alimentaire mondiale. 72% des gisements de phosphore connus se trouvent au Maroc et 7% se trouvent au Sahara occidental. 

Désormais, le Maroc modéré et prooccidental est encerclé par des satellites iraniens hostiles et déstabilisateurs capables de déstabiliser la sécurité alimentaire dans le monde.

Alors que la guerre civile soudanaise se poursuit, les efforts américano-saoudiens pour négocier un cessez-le-feu ont eu un succès limité. Les deux parties au conflit soudanais ont développé de bonnes relations de travail avec les agences gouvernementales et non gouvernementales d’Israël, et il est juste de supposer qu’une fois la bataille terminée, le pays normalisera ses relations diplomatiques avec Israël. Dans l’attente, Israël encourage la réconciliation et tente d’offrir ses bons offices à toutes les parties.

De ce fait, le temps est propice pour se concentrer sur l’expansion du processus de normalisation avec d’autres pays sur le continent africain. 

Les Accords d’Abraham prouvent que le chemin est tracé car les intérêts nationaux mutuels dépassent de loin la question palestinienne. Le partenariat et la collaboration pour stopper la propagation du radicalisme orchestré par l’Iran sont des intérêts existentiels pour tous ces pays.

Les relations israélo-marocaines sont aujourd’hui au beau fixe et donc c’est bien aussi dans l’intérêt d’Israël d’agir avec clarté et détermination dans la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental. 

Voir l’intégralité de l’article sur le site https://jcpa.org/article/israel-should-recognize-moroccos-territorial-integrity/