Gaza : opération préventive réussie pour renforcer la dissuasion et mettre en garde l’Iran
L’opération militaire dans la bande de Gaza L’aube se lève s’est déroulée dans des conditions complexes et difficiles mais elle s’achève par la déconfiture du Djihad islamique palestinien. Cette opération fut au départ incompréhensive en raison du bouclage des villages et des routes malgré le fait qu’aucun coup de feu n’a été tiré par les groupes islamistes.
Ces mesures préventives n’ont pu obtenir le consentement des villageois et elles avaient créé au sein de la population défiance, méfiance et anxiété. Elle avait écarté toute confiance à l’égard d’un gouvernement de transition dirigé par un tandem en dispute politique.
Le but de Tsahal n’était pas d’enfermer durant plusieurs jours des milliers d’Israéliens dans leurs foyers, tandis que de l’autre côté de la barrière, la vie quotidienne se poursuivait sans aucun souci ni crainte de représailles.
Malgré la menace imminente du Djihad islamique d’attaquer un bus d’écoliers, le gouvernement gardait le mutisme et demeurait perplexe. Il n’avait pas réussi à expliquer clairement ses consignes et l’obligation du confinement sécuritaire. Sa stratégie et ses objectifs étaient confuses au sein de la population.
Comment ne pas comprendre la frustration, la colère et la rage des villageois ? Les manifestations étaient légitimes et compréhensibles car Tsahal a le devoir d’assurer la sécurité de tous les citoyens du pays. Ceux installés le long de la frontière Nord comme au Sud, à Maalot ou à Sdérot, à Métoula ou à Eilat, à Haïfa ou à Tel-Aviv…
En réalité, loin des projecteurs, l’état-major de Tsahal se préparait discrètement à une opération préventive contre le Djihad islamique mais il lui a fallu quelques jours pour assurer la sécurité de la population, renforcer les troupes, mobiliser les réservistes, installer des batteries Dôme de fer et permettre aux Shin Beit de collecter des informations précises sur les mouvements des groupes terroristes et leurs chefs.
Le but était d’épargner le Hamas de toute intervention mais demeurer vigilant sur ses intentions, et d’éviter que le Djihad islamique réalise ses menaces suite à l’arrestation de l’un de ses responsables à Djénine.
Toutes ces mesures prouvent la complexité du combat mené par un Etat démocratique contre une organisation terroriste omniprésente à ses portes.
Au départ, les chefs palestiniens criaient victoire car ils n’ont aucun souci de leur propre population. D’une indifférence mortelle et capables des pires lâchetés, ils se cachaient derrière des boucliers humains dans des hôpitaux, des écoles, des mosquées, tandis que les leaders politiques se sont réfugiés dans les palaces de Beyrouth, Damas, et Doha…
Tous les chefs des groupes terroristes étaient dans le collimateur de Tsahal, du Shin Beit et du Mossad. Les services israéliens connaissent parfaitement toutes les structures, les arsenaux, abris, refuges, tunnels et cachettes, mais le cabinet de sécurité refusait d’attaquer des lieux et des sites sensibles, peuplés d’innocents pris en otage par les chefs palestiniens.
Jusqu’à quand les chefs islamistes peuvent-ils profiter de l’impunité ? Que faire devant ce jeu macabre permanent et sans issue politique ? Doit-on accepter la menace permanente, le diktat à chaque arrestation où élimination d’un chef terroriste ?
Suite à de valses hésitations et afin de maitriser la marche à suivre, la décision fut prise sans équivoque pour éliminer d’abord un chef principal du mouvement islamiste. Une opération aérienne spectaculaire, parfaitement ciblée, chirurgicale, audacieuse…Elle se poursuivra contre d’autres responsables du groupe terroriste palestinien.
Dans ce contexte, nous constatons malheureusement qu’à chaque événement grave, les correspondants militaires bavardent trop et les journalistes politiques savent toujours prédire les pas à suivre. La cacophonie dans les débats télévisés et radiophoniques dépasse souvent l’entendement. Ce casse-tête permanent est bien inutile et nos ennemis profitent du charivari pour s’instruire et agir.
Les membres du gouvernement se précipitent vers les micros sans rien dire de concret. Même en pleine campagne électorale, ils devraient plutôt s’occuper de leur propre ministère. En ce qui concerne l’opposition, solidarité oblige et sur ce point nous saluons la rencontre Nétanyahou-Lapid. L’unité de la nation est primordiale pour combattre nos ennemis.
Voilà plus d’un siècle que nous combattons le fléau du terrorisme palestinien et chaque jour nous déjouons des intentions d’attentats et arrêtons chaque nuit des commanditaires, auteurs et suspects. Grâce aux informations précieuses du Shin Beit et la qualité de la technologie de pointe, de nombreuses attaques terroristes sont souvent déjouées.
Cependant, les intentions agressives et belliqueuses de la rue palestinienne, l’incitation à la haine, la propagande et la désinformation, et surtout le soutien de l’Iran risquaient d’ébranler la dissuasion israélienne.
Israël ne peut tolérer une intervention iranienne à la fois au Nord et au Sud du pays. La récente rencontre à Téhéran du Secrétaire général du Djihad islamique, Ziad al-Nakhala, avec le président Raissi et le chef des Pasdarans prouve l’importance des liens, du soutien financier, militaire et logistique des ayatollahs.
La retenue qui freine toute opération militaire est interprétée chez nos ennemis comme une faiblesse ou un désarroi, pourtant à chaque moment voulu et sans contrainte, Tsahal pourra utiliser sa force de feu.
En effet, c’est dans des moments de crise grave qu’un véritable leader devrait exercer son pouvoir. Ne pas craindre les critiques de la presse ni de l’opinion publique, calculer les avantages électoraux ou suivre les résultats de tel ou tel sondage, qui d’ailleurs ne représentent que l’humeur du jour.
Bien entendu, il est préférable de ne pas agir avec les « tripes » mais avec raison et intelligemment. Garder la tête froide et agir toujours avec sagesse et surtout dans l’intérêt exclusif de l’Etat d’Israël.
Le Premier ministre et les chefs des armées et des services du Renseignement connaissent parfaitement les données sur le terrain, mais doivent prendre en considération le contexte régional et international comme les aspects diplomatiques, stratégiques et économiques. Soulignons que le Djihad islamique est considéré organisation terroriste également par les Etats-Unis et l’Union européenne.
Ils savent parfaitement que le terrorisme a pour but de semer la panique, la peur, la psychose et la discorde.
Pour combattre le fléau, ils doivent donc maitriser la situation, ne jamais céder au chantage des terroristes et les frapper sans contraintes et à tout moment. Véhiculer à la population des messages claires sans aucune ambiguïté. Dans ce sens, cette dernière opération a été exemplaire.
C’est dans cet état d’esprit que notre dissuasion se renforcera face aux groupes terroristes palestiniens, et devant l’Iran, l’Etat voyou et le principal parrain.