Exposé de l’Ambassadeur des Etats-Unis au JCPA-CAPE

U.S. Ambassador David Friedman

U.S. Ambassador David Friedman (Reuven Ben Haim/Jeruslaem Center for Public Affairs)

Le 9 février 2020, l’ambassadeur des Etats-Unis, David Friedman, a exposé la vision du président Trump pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens.  

Lors d’une conférence de presse tenue dans les locaux du Centre des Affaires Publiques et de l’Etat de Jérusalem(JCPA-CAPE), l’ambassadeur Friedman a exposé les points clés du plan de paix présenté par le président Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou à la Maison Blanche le 28 janvier 2020.

Dans son allocution, l’ambassadeur américain a remercié le JCPA-CAPE  d’avoir accueilli en son honneur la presse. Il a exprimé à l’ambassadeur  Dore Gold, président du JCPA-CAPE toute la gratitude des États-Unis pour sa collaboration et ses bons conseils ainsi que son rôle important et significatif” dans l’élaboration du « Plan du Siècle ».

A son tour, Dore Gold a rappelé à l’auditoire que les plans de paix précédents, et notamment le plan de John Kerry de 2014 ont été rejeté catégoriquement et depuis c’est l’impasse et il n’y a pas eu de processus de paix.

Friedman a expliqué que le plan Trump répond aux aspirations des deux parties. Il est sans doute dans “le meilleur intérêt d’Israël et des intérêts des Palestiniens et de tout le Moyen-Orient » Selon lui, le plan améliorerait considérablement la vie quotidienne des Palestiniens”. 

Pour l’ambassadeur américain, la publication d’une carte à ce stade est remarquable et il fallait du courage pour la publier. Cette nouvelle carte  double les territoires des zones A, B et la bande de Gaza. Elle permet la libre circulation du Nord au Sud et de l’Ouest à l’Est.

L’ambassadeur Friedman a rejeté l’option selon laquelle les lignes d’armistice de 1949 (lignes de démarcation de juin 1967) serviraient de frontière défendable. Il a souligné qu’Israël devrait se défendre lui-même et à assurer lui-même sa propre sécurité. Il a rejeté une présence des forces internationales ou américaines. Il a rappelé le cas de la FINUL au Liban qui s’est avéré être un échec et la fameuse résolution 181 adoptée juste après la Seconde du Liban en 2006, bafouée le lendemain par une présence militaire du Hezbollah le long de la frontière Israélo-libanaise. Friedman a affirmé que les Palestiniens eux-mêmes ne sont pas capables d’assurer leur propre sécurité.    

L’ambassadeur Friedman a évoqué la question de l’annexion des territoires par Israël et a répondu sans équivoque. “Notre plan n’est pas destiné pour les 30 prochains jours [jusqu’aux élections israéliennes], mais pour les 100 prochaines années … ce plan de paix n’est pas un cadeau pour un leader politique israélien. Il a réaffirmé que les États-Unis n’ont jamais approuvé une annexion unilatérale en Judée et Samarie et cita en hébreu un proverbe  talmudique : ” Saisir trop à la fois risque de perdre tout. “

L’ambassadeur Friedman a précisé qu’Israël est soumis à l’achèvement d’un processus de cartographie par un comité mixte israélo-américain formé de six membres avec trois représentants d’Israël et trois des États-Unis, y compris lui-même. Toute action unilatérale avant l’achèvement du processus du comité met en danger le plan et la reconnaissance américaine. Il a encore précisé que le nouveau plan n’implique pas l’évacuation des implantations israéliennes dans les territoires : « j’étais moi-même témoin de l’évacuation “inhumaine et douloureuse » des Juifs de Goush-Katif en août 2005, et elle ne se répétera pas.

Voir ici la vidéo de la conférence de presse de l’ambassadeur des Etats-Unis. https://www.youtube.com/watch?v=Emop2XzFOvE