Discours du Premier ministre Nétanyahou à l’ONU
Le Premier ministre Benjamin Nétanyahou a prononcé le 22 septembre 2016 un discours à la tribune de l’Assemblée générale des Nations-Unies.
Voici l’intégralité du discours adapté en version française par Freddy Eytan.
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
Les paroles que je vais prononcer vont probablement vous étonner : Israël aura un merveilleux avenir, ici, à l’ONU. C’est sans doute pour vous, pour cette honorable assemblée, une véritable surprise, car comme vous le constatez, chaque année, devant cette tribune, je ne manque pas de faire des reproches et critiquer cet organisme pour sa partialité obsessionnelle à l’égard de mon pays. L’ONU mérite chaque mot cinglant pour la conduite honteuse de cette Assemblée. Elle a osé voter l’année dernière une vingtaine de résolutions contre l’Etat démocratique d’Israël contre seulement trois résolutions contre tous les autres pays de la planète. Eh bien oui, Israël vingt et le reste du monde trois !
Et puis, ce machin bien ridicule, appelé Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, qui condamne chaque année Israël plus que l’ensemble de tous les pays du monde. Tandis que des femmes sont systématiquement violées, assassinées, vendues comme esclaves, le seul pays que cette commission de l’ONU a choisi de condamner…Eh oui, vous l’avez deviné : Israël et encore Israël. Dans ce pays démocratique où les femmes sont des pilotes de chasse, dirigent des grandes entreprises et universités, président la Haute Cour de Justice et notre parlement, la Knesset, et furent Premier ministre.
Tout ce cirque se poursuit à l’UNESCO, au sein de cet organisme de l’ONU chargé de la sauvegarde du patrimoine mondial. Incroyable mais vrai, récemment, l’UNESCO a dénié le lien qui existe depuis 4000 ans entre le peuple Juif et son site le plus sacré, le Mont du Temple. C’est aussi absurde que de nier le lien entre la Grande Muraille de Chine avec le peuple chinois, avec la Chine.
Mesdames et Messieurs,
L’ONU qui a été fondée sur la force morale est devenue une bonne farce morale. Alors que vous auriez toujours pensé que rien ne changera ici, eh bien, je peux vous dire avec conviction que beaucoup de choses vont en effet changer, et le plus tôt possible que vous l’imaginez. Le changement se fera dans ce même hémicycle, car vos gouvernements commencent à changer d’attitude à notre égard. Tôt ou tard, la façon dont vous voterez concernant Israël à l’ONU, changera également.
De plus en plus de nations en Asie, en Afrique, et en Amérique latine, et partout ailleurs, perçoivent Israël comme un partenaire viable et puissant – un partenaire dans la lutte contre le fléau du terrorisme, un allié dans le développement de la technologie de demain.
Aujourd’hui, Israël entretient des relations diplomatiques avec plus de 160 pays. C’est presque le double du nombre, au moment où j’avais servi ici, comme Ambassadeur auprès des Nations-Unies, il y a plus d’une trentaine d’années. Ces liens se renforcent et s’approfondissent tous les jours. Les dirigeants du monde entier apprécient beaucoup la puissance d’Israël pour avoir l’un des meilleurs services du Renseignement au monde. Pour sa riche expérience et ses capacités éprouvées dans la lutte contre le terrorisme, beaucoup de vos gouvernements sollicitent notre aide pour pouvoir assurer la sécurité de votre propre pays.
Beaucoup cherchent également à bénéficier de l’ingéniosité d’Israël dans des domaines divers de notre vie quotidienne, dans l’agriculture, la santé, l’eau, et dans la technologie cyber. Cette fusion extraordinaire de données incalculables, de connectivité et de savoir artificielle – cette fusion qui change notre monde dans tous les sens et tous azimuts.
Réfléchissez à cela : Israël est champion dans le recyclage des eaux usées. Nous recyclons environ 90 % de nos eaux usées. Fait remarquable, si le pays qui est derrière nous sur la liste du recyclage utilise seulement que 20 % de ses eaux usées, cela va de soi qu’Israël est tout naturellement une puissance mondiale dans le domaine de l’eau. Donc, s’il existe un manque d’eau et des gens assoiffés à travers le monde, il n’y a pas de meilleur allié qu’Israël.
Que diriez-vous quand j’évoque le mot cyber-sécurité ? C’est un problème qui nous touche tous. Eh bien ici aussi, Israël qui ne représente le dixième d’un pour cent de la population mondiale, a investi l’année dernière plus de 20 % de l’ensemble privé mondial en cyber-sécurité. Digérez ce chiffre incroyable, dans ce domaine, la contribution d’Israël est 200 fois plus que ses dimensions réelles. Ainsi, si des pirates, des hackers, ciblent vos banques, vos avions, vos réseaux électriques et toute infrastructure sensible chez vous, Israël est bien placé pour pouvoir vous offrir une aide indispensable et de haute qualité.
Les gouvernements changent leur attitude envers Israël, parce qu’ils savent que nous pouvons les aider à protéger leurs peuples, les aider à les nourrir, et leur apporter du bien-être.
Cet été, j’ai eu l’incroyable occasion, de voir de mes propres yeux, ce grand changement. C’était au cours d’une visite inoubliable dans quatre pays africains. Il s’agissait de la première visite en Afrique d’un Premier ministre israélien durant ces dernières décennies. Aujourd’hui, à New York, j’ai l’intention de rencontrer 17 dirigeants africains. Nous allons discuter de l’apport de la technologie israélienne. Comment pouvons-nous les aider pour transformer leurs pays dans de meilleures conditions.
En Afrique, les choses bougent. En Chine, en Inde, en Russie, au Japon, les attitudes à l’égard d’Israël évoluent aussi. Ces puissantes nations savent parfaitement que, malgré sa petite taille, Israël peut leur apporter un grand changement dans de nombreux domaines importants.
Je vais vous surprendre encore. Voyez-vous, le plus grand changement dans les attitudes envers Israël se déroule ailleurs. Il se déroule dans le monde arabe. Les Traités de paix que nous avons signés avec l’Egypte et la Jordanie demeurent toujours des points d’ancrage en faveur de la stabilité de ce Moyen-Orient volatile. Pour la première fois depuis mon existence, plusieurs autres États de la région avouent qu’Israël n’est plus leur ennemi numéro 1. Ils reconnaissent qu’Israël est bien un allié. Nos ennemis communs sont l’Iran et Daesh. Nos objectifs communs sont la paix, la prospérité et la sécurité. Je crois que dans les années à venir, nous allons travailler tous ensemble pour atteindre ces objectifs, et pouvoir collaborer ouvertement, à la lumière du jour.
Les relations diplomatiques de l’Etat d’Israël subissent en effet une véritable révolution. Bien entendu et dans la même veine, nous saluons notre alliance la plus chère, notre amitié profonde avec les États-Unis d’Amérique, la plus puissante et la plus généreuse nation sur cette Terre. Notre lien indissoluble avec les États-Unis d’Amérique transcende les partis et la politique. Avant toute chose, il reflète un soutien inébranlable pour Israël, au sein du peuple américain, un soutien qui a battu des records, et pour qui nous sommes profondément reconnaissants.
Quant l’ONU dénonce Israël, eh bien, ce sont les États-Unis qui sont là pour nous défendre. Il s’agit d’un pilier inamovible et constant pour Israël à l’ONU. J’apprécie l’engagement du président Obama à cette politique américaine qui date depuis longtemps. En fait, une seule fois, les États-Unis sous la présidence Obama ont imposé leur veto au Conseil de sécurité, c’était en 2011, pour contrer une résolution anti-israélienne. Comme l’a bien dit le président Obama sur ce podium, la paix ne se réalisera pas par des déclarations et des résolutions adoptées à l’ONU.
Je crois que le jour approche où nous pourrions compter sur de nombreux pays amis. Lentement mais sûrement, les jours où les ambassadeurs des Nations Unies par réflexe avaient condamné automatiquement Israël, ces jours ont révolus. Ce scénario touche à sa fin.
Mesdames et Messieurs, honorables représentants de nombreux pays,
Mon message aujourd’hui est tout simple : bas les armes ! La guerre contre Israël à l’ONU est bien achevée. Peut-être certains d’entre vous, ne le savent pas encore, mais je suis persuadé qu’un jour, dans un avenir proche, vous réaliserez cette nouvelle réalité. Certes, je suis conscient qu’une tempête pourrait tout balayer avant. On parle beaucoup dans les coulisses et dans la presse d’une initiative avant la fin de l’année. Mais sincèrement et compte tenu de cette longue histoire hostile envers Israël, peut-on vraiment croire que nous laisserons faire sans réagir, que l’ONU déterminera notre propre sécurité, notre défense, et nos intérêts nationaux vitaux ?
Nous rejetterons toute tentative des Nations Unies de dicter à Israël ses conditions. Le chemin vers la paix passe avant tout par Jérusalem et Ramallah, non pas en passant par New York.
Mais peu importe, sur tout ce qui se passera dans les prochains mois, j’ai toute confiance que, dans les années à venir, les temps changeront concernant Israël. J’ai tellement confiance, et je prédis même que d’ici une décade, un Premier ministre israélien sera ici, où je suis debout devant-vous, acclamé par des applaudissements et ovations. Mais, tout de même, je vous demande vraiment : Pourquoi attendre encore une dizaine d’années ? Pourquoi continuer à blâmer Israël ? Certains ne comprennent vraiment pas que si l’ONU se consacre qu’à condamner la seule démocratie libérale au Moyen-Orient, ils auraient moins de temps d’affronter les guerres, les maladies, la pauvreté, les changements climatiques et tous les autres problèmes graves dont la planète souffre.
La condamnation d’Israël a-t-elle épargné le massacre de 500 000 civils syriens ? Condamner Israël pour avoir hospitalisé chez nous des milliers de blessés syriens ? Pour avoir le long de la frontière établi des hôpitaux de campagne ? Votre dénigrement systématique a-t-il épargné les homosexuels iraniens suspendus par de gigantesques grues ? Votre condamnation va directement à l’encontre d’un pays où justement les homosexuels défilent librement et fièrement dans nos boulevards et avenues, sont représentés à notre Parlement, sans contrainte, et notamment sont membres de mon propre parti, le Likoud, et j’en suis fier. La diabolisation d’Israël a-t-elle sauvé les enfants affamés de la tyrannie brutale de la Corée du Nord ? Comment condamnez-vous mon pays dont son savoir-faire agricole pourrait nourrir de nombreux affamés dans le monde en voie de développement ? Plus cette obsession disparaitra le plus tôt possible et mieux sera l’avenir pour l’ONU et aussi pour Israël.
Mesdames et Messieurs,
Si l’ONU n’est pas capable de mettre fin à sa conduite peu honorable, les Palestiniens, eux, ont plus de mal à changer leur habitude à notre égard. Le Président Abbas vient, il y quelques minutes, d’attaquer du haut de cette tribune la fameuse Déclaration Balfour. Il se prépare même à traduire en justice la Grande-Bretagne pour avoir offert en 1917, un foyer national juif. Cela s’est passé il y a presque 100 ans. Comment être toujours immobile, plongé sans remède dans le passé lointain ? Les Palestiniens peuvent tout aussi bien juger l’Iran pour la Proclamation de Cyrus, qui avait permis aux Juifs de reconstruire leur Temple à Jérusalem, il y a 2 500 ans ! Dans cette logique insensée, pourquoi l’ensemble des Palestiniens ne traduiraient pas-t-ils en justice, au tribunal international, Abraham, pour avoir acheté cette parcelle de terre à Hébron où les ancêtres du peuple juif reposent depuis plus de 4 000 ans ? C’est tellement ridicule et absurde de pouvoir poursuivre le gouvernement britannique pour la déclaration de Balfour ? Peut-être se moque t-il ? S’amuse t-il ? Mais ici, à l’ONU Abbas est malheureusement pris très au sérieux !
Soyons clair ! Le Président Abbas a sévèrement critiqué la Déclaration Balfour, parce qu’elle reconnaît le droit du peuple juif à un foyer national sur la terre d’Israël. Quand l’ONU a approuvé la création d’un Etat juif en 1947, elle a reconnu notre droit historique, et nos droits moraux à notre patrie ancestrale. Aujourd’hui, près de 70 ans plus tard, les Palestiniens refusent toujours de reconnaître ces droits – ni notre droit à une patrie, ni notre droit à un État, ni aucun droit historique et légitime. C’est bien là, le véritable noyau du conflit, le refus persistant des Palestiniens de reconnaître l’Etat juif dans n’importe quelle frontière. Vous voyez bien, ce conflit n’est pas du tout sur les colonies de peuplement. Il ne l’a jamais été.
Le conflit persiste depuis des décennies bien avant qu’il est eut une seule implantation, quand la Judée-Samarie et la bande de Gaza étaient sous domination arabe. Depuis ces territoires les Arabes nous ont attaqués à maintes reprises. Et lorsque nous avons déraciné toutes les 21 implantations de la bande de Gaza, et nous nous sommes retirés jusqu’au dernier grain de sable, nous n’avons pas non plus obtenu la paix. Au contraire, nous avons été assaillis par des milliers de roquettes.
Disons la vérité, ce conflit fait rage parce que pour les Palestiniens, les véritables « colonies » sont en réalité Haïfa, Jaffa, et Tel-Aviv.
Certes, la question des implantations est un vrai problème qui doit être résolu dans le cadre des négociations sur le statut final. Mais ce conflit n’a jamais été sur les « colonies », et sur l’établissement d’un Etat palestinien. Ce conflit est en fait et a été toujours sur l’existence même de l’État juif, un Etat juif dans n’importe quelles frontières à définir.
Mesdames et Messieurs,
Israël est prêt, je suis prêt à négocier, toutes les questions relatives au statut final. Toutefois, il y a une chose dont je ne négocierai jamais : notre droit à un Etat Juif, notre seul et unique Etat.(ovations)
Wow, des applaudissements pour le Premier ministre d’Israël à l’Assemblée générale ? Le changement pourrait donc venir plus tôt que je le pensais.
Si les Palestiniens auraient dit Oui à un Etat juif en 1947, il n’y aurait jamais eut de guerre, de réfugiés et aucun conflit. Et le jour où les Palestiniens diront Oui à un Etat juif, eh bien, nous serons en mesure de mettre fin à ce conflit, une fois pour toutes.
Mais la grande tragédie est là, omniprésente, les Palestiniens n’ont seulement sont pris au piège du passé, et n’évoluent pas dans leur pensée, leurs dirigeants, eux, empoisonnent l’avenir.
maginez donc, une journée de routine d’un jeune garçon palestinien âgé de 13 ans, on l’appellera Ali. Ali se réveille avant de partir à l’école, il va jouer avec une équipe de football baptisée du nom de Dalal Moughrabi, un terroriste palestinien responsable du meurtre de 37 israéliens dans un bus. À l’école, Ali assiste à une cérémonie parrainé par le Ministère palestinien de l’Enseignement honorant un certain Baha Alyan, qui l’an dernier avait assassiné trois civils israéliens. Sur le chemin de retour, près de sa maison, Ali lève les yeux, et observe une imposante statue érigée, il y a quelques semaines seulement par l’Autorité palestinienne en l’honneur d’Abou Soukar, auteur de l’explosion d’une bombe au cœur de Jérusalem, tuant 15 innocents Israéliens.
Quand Ali arrive chez lui, il allume la télé et écoute un responsable palestinien, Jibril Rajoub, qui dit textuellement : « Si j’eus une bombe nucléaire, je l’aurais fait exploser contre Israël. Ali tourne ensuite le bouton de sa radio et entend le conseiller du Président Abbas, Sultan Abou al-Einein, exhortant les Palestiniens, je cite : « égorgez les Israéliens partout, dans chaque endroit où vous les trouverez. » Puis Ali ouvre sa page Facebook et lit un nouveau message rédigé par le Fatah, le parti du Président Abbas, qualifiant le massacre des 11 athlètes israéliens aux Jeux olympiques de Munich en 1972, « d’acte héroïque ».
Sur YouTube, Ali aperçoit son Président Abbas, qui lui dit textuellement : « Nous bénissons chaque goutte de sang versée à Jérusalem. »
Au cours de son déjeuner, Ali demande à sa mère ce qui se passerait s’il tue un juif et partirait dans une prison israélienne ? Voici ce qu’elle lui répond : « eh bien mon fils, ne t’inquiète pas, je recevrais des milliers de dollars chaque mois par l’Autorité palestinienne. Elle lui dit en réalité : plus tu tueras des Juifs, plus on obtiendra d’argent. Enfin, après sa sortie de prison, Ali trouvera un emploi convenable garanti préalablement par l’Autorité palestinienne.
Mesdames et Messieurs,
Tout cela est du réel. Cela arrive tous les jours, tout le temps. Malheureusement, Ali représente des centaines de milliers d’enfants palestiniens endoctrinés à la haine, matin, midi, et soir. Un abus flagrant à l’encontre de jeunes gamins.
Imaginez votre enfant subissant ce terrible lavage de cerveau. Que peuvent-ils faire, un garçon ou une jeune fille, pour pouvoir se libérer de cette culture malsaine, de la haine aveugle ? Certains réussissent à se vacciner, à se détacher du Mal, mais hélas, ils ne sont qu’une petite minorité. Pourrions attendre de ces jeunes Palestiniens de soutenir la paix quand leurs propres dirigeants empoisonnent leurs esprits justement contre la paix ?
En Israël, nous éduquons nos enfants pour la paix. Nous avons récemment lancé un programme pilote, pour l’étude obligatoire de la langue arabe aux enfants juifs, afin que nous puissions mieux nous comprendre, afin que nous puissions vivre ensemble côte-à-côte en paix, et dans la prospérité.
Bien entendu, comme dans toutes les sociétés du monde, il existe en Israël des marginaux extrémistes. Mais contrairement aux dirigeants palestiniens nous menons contre eux un combat sans pitié. C’est là toute la différence avec eux.
Prenons le cas tragique d’Ahmed Dawabsha. Je n’oublierai jamais ma rencontre avec Ahmed à l’hôpital, quelques heures après avoir été agressé. Un tout petit garçon, un bébé, qui a été grièvement brûlé. Ahmed a été la victime d’un acte terroriste horrible perpétré par des Juifs extrémistes. Ses médecins israéliens ont travaillé sans cesse, c’était une véritable course contre la montre pour le sauver.
Aucune parole, aucun mot ne pourra consoler un petit garçon et sa famille. Pourtant, à son chevet, j’ai dit à son oncle, « cet acte insensé n’est pas le produit de notre peuple. Ce n’est pas notre chemin, notre conduite est tout autre. » Ensuite, j’ai exigé des mesures draconiennes pour traduire rapidement en justice les assaillants d’Ahmed. Les auteurs de cet horrible attentat accusés d’avoir attaqué la famille Dawabsha se trouvent derrière les barreaux dans l’attente d’un jugement.
Cette triste histoire montre peut-être que les deux parties ont leurs propres extrémistes et que les deux camps sont également responsables de ce conflit interminable. Et bien non, en réalité, cet incident prouve effectivement tout le contraire. Il illustre la différence profonde entre nos deux sociétés, alors que les dirigeants israéliens condamnent fermement les terroristes, tous les terroristes de tous bords, Arabes et Juifs, les $Palestiniens, eux, admirent les terroristes et les vénèrent. Alors qu’Israël jette en prison les quelques terroristes juifs qui sont chez nous, les Palestiniens paient un salaire à des milliers de terroristes installés chez eux.
Donc, je dis au Président Abbas : « vous avez un choix à faire. Vous pouvez continuer à attiser la haine comme vous l’avez fait aujourd’hui, ou vous pouvez enfin combattre cette diabolisation et cette haine, pour que nous deux, ensemble, nous établirons la paix entre nos deux peuples.
Mesdames et Messieurs,
J’entends dire, ici et là, que nombreux ont renoncé à la paix. Je veux que vous sachiez que je n’ai pas, moi, renoncé à la paix. Je reste engagé à la vision de paix fondée sur deux Etats pour deux peuples. Je crois plus aujourd’hui, qu’il existe des opportunités suite aux changements intervenus dans le monde arabe, elles présentent une occasion unique d’avancer vers la paix.
Je tiens à féliciter le président égyptien el-Sissi pour ses efforts inlassables, pour faire avancer la paix et la stabilité dans notre région. Israël se félicite de l’esprit de l’initiative de paix arabe et accueille favorablement un dialogue avec les pays arabes pour faire avancer une paix plus large que possible. Je crois que pour atteindre une paix régionale les Palestiniens doivent en faire partie. Je suis prêt à entamer des négociations pour y parvenir aujourd’hui – pas demain, pas la semaine prochaine, aujourd’hui.
Le Président Abbas a parlé ici, il y a moins d’une heure. Ne serait-il pas préférable de parler directement entre nous et non pas un contre l’autre séparément ? Président Abbas, au lieu d’attaquer Israël à l’ONU, à New York, je vous invite à prendre la parole et parler directement au peuple israélien, à la Knesset, à Jérusalem. Et je viendrais volontiers prendre la parole devant le Parlement palestinien à Ramallah.
Mesdames et Messieurs,
Alors qu’Israël cherche la paix avec tous nos voisins, nous savons aussi que l’ennemi numéro un de la paix sont les forces extrémistes de l’Islam. La piste sanglante du fanatisme islamiste traverse tous les continents représentés ici. Elle passe par Paris et Nice, Bruxelles et Bagdad, Tel Aviv et Jérusalem, Minnesota et New York, de Sydney à San Bernardino. Nombreux ont souffert de la barbarie islamistes : Chrétiens et Juifs, femmes, enfants et homosexuels, Yazidis et Kurdes, et tant d’autres partout dans le monde.
Pourtant ceux qui ont payé un très lourd tribut sont sans doute des innocents musulmans. Des centaines de milliers furent impitoyablement massacrés. Des millions sont devenus du jour au lendemain des réfugiés désespérés, des dizaines de millions d’entres-eux sont brutalement asservies. La défaite des Islamistes sera donc une victoire pour toute l’humanité, mais elle serait surtout une victoire pour les nombreux musulmans qui cherchent vivre en sécurité, sans aucune crainte, vivre en paix, vivre d’espérance.
Mais pour vaincre ces forces du Mal, nous devons mener un combat sans relâche. Nous devons les combattre dans un monde réel, sur le terrain, mais aussi dans le monde virtuel. Nous devons démanteler leurs réseaux, perturber leur financement, discréditer leur idéologie. Nous pouvons les vaincre et nous les vaincrons. Le Médiévalisme n’est jamais compatible avec la modernité. L’espoir est plus fort que la haine, la liberté plus puissante que la peur. Nous sommes capables tous ensemble de relever le défi.
Mesdames et Messieurs,
Israël combat cette fatidique bataille contre les forces extrémistes de l’Islam tous les jours. Nous protégeons nos frontières face à Daesh, nous empêchons la contrebande d’armes orchestrée par le Hezbollah au Liban, nous déjouons les attaques terroristes palestiniennes en Judée Samarie, en Cisjordanie, et nous dissuadons les tirs de missiles en provenance de la bande de Gaza contrôlée par le Hamas. Il s’agit d’un cruelle organisation de terreur qui refuse obstinément de rapatrier trois de nos concitoyens et les corps de nos deux soldats tombés au combat, Oron Shaul et Hadar Goldin. Les parents de Hadar Goldin, Léa et Simcha Goldin, sont ici avec nous aujourd’hui. Ils ont une seule requête – pouvoir enterrer leur fils bien-aimé en Israël. Tout ce qu’ils demandent est une chose simple – pouvoir se recueillir devant la tombe de leur fils. Le Hamas refuse. Cela ne le regarde guère.
Je vous supplie de bien vouloir être à leurs côtés, avec eux, avec nous, avec tout ce qui est décent dans notre monde, contre l’inhumanité du Hamas – contre tout ce qui est indécent et barbare. Le Hamas brise toutes les règles humanitaires écrites.
Mesdames et Messieurs,
La plus grande menace pour mon pays, pour notre région, et finalement pour le monde entier demeure le régime islamique extrémiste de l’Iran. L’Iran appelle publiquement à l’anéantissement d’Israël. Il menace les pays du Moyen-Orient, et parraine le terrorisme dans le monde entier.
Cette année, l’Iran a envoyé des missiles balistiques en bafouant des résolutions du Conseil de sécurité. Il a élargi ses agressions en Irak, en Syrie, au Yémen, tout en construisant un réseau mondial de terreur. Ce réseau terroriste s’étend désormais sur cinq continents.
Donc, selon mon point de vue, la menace iranienne est toujours omniprésente. Elle n’a jamais disparue et elle continuera à nous hanter. Dans les années à venir, nous devrions faire ensemble un effort considérable pour rejeter toute agression et terreur de la part de l’Iran. Actuellement, plus d’un an après la levée des sanctions, je tiens à vous dire clairement et sans ambages : Israël ne permettra pas le régime terroriste d’Iran à développer des armes nucléaires – ni maintenant, ni dans une dizaine d’années, jamais !
Mesdames et Messieurs,
Je vous parle aujourd’hui au moment où notre ancien président israélien, Shimon Peres, se bat pour la vie. Shimon est l’un des pères fondateurs de l’Etat Juif, un chef d’Etat audacieux, un dirigeant très respecté. Je sais que vous tous avec tout le peuple d’Israël, vous lui souhaiter un prompt rétablissement.
J’ai toujours admiré son optimisme sans limites, et comme lui, j’ai aussi de l’espoir. Je suis rempli d’espoir parce qu’Israël est capable de se défendre contre toute menace. Je suis rempli d’espoir parce que la bravoure de nos hommes et nos femmes combattantes est hors du commun et n’existe nulle part ailleurs. Je suis rempli d’espoir parce que je sais que les forces de la civilisation triompheront finalement sur les forces de la terreur. Je suis rempli d’espoir parce qu’à l’ère de l’innovation, Israël est la nation de l’innovation par excellence, en plein essor comme jamais auparavant. Je suis rempli d’espoir parce que mon pays œuvre sans relâche pour l’égalité de tous ses citoyens : Juifs, chrétiens, musulmans et druzes, tous. Et je suis rempli d’espoir parce que malgré tous les opposants, et les saboteurs de la paix, je crois que dans les années à venir, Israël pourra forger une paix durable avec tous nos voisins.
Mesdames et Messieurs,
Je suis plein d’espoir sur ce qu’Israël peut accomplir parce que j’ai vu de mes propres yeux ce qu’Israël a déjà accompli. En 1948, l’année de l’indépendance d’Israël, notre population était de 800 000. Notre principal produit d’exportation n’était que des oranges. On disait alors que nous étions trop petit, trop faible, trop isolé, démographiquement en infériorité numérique pour survivre, sans parler de prospérer. Les sceptiques ont eu tort à l’époque et aujourd’hui encore ils se trompent sur les capacités humaines d’Israël.
La population d’Israël a décuplé, notre économie est 40 fois plus forte. Aujourd’hui, notre plus grande exportation est dans la technologie – celle qui alimente les ordinateurs du monde, les téléphones cellulaires, les voitures et bien plus encore.
Mesdames et Messieurs,
L’avenir appartient à ceux qui innovent et c’est pourquoi l’avenir appartient à des pays comme Israël. Israël veut être votre partenaire, j’appelle donc chacun de vous de coopérer avec Israël, embrasser Israël, rêver avec Israël. Rêver de l’avenir que nous pouvons construire ensemble, un avenir de progrès à couper le souffle, un avenir de paix, de prospérité et de sécurité, un avenir d’espérance pour toute l’humanité, un avenir où même à l’ONU, même dans cette assemblée, Israël aura enfin, inévitablement, sa place parmi les nations.
Merci !
Le CAPE
Pour citer cet article :
Le CAPE, « Discours du Premier ministre Nétanyahou à l’ONU », Le CAPE de Jérusalem : http://jcpa-lecape.org/discours-premier-ministre-netanyahou-onu/
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