Devant la valse-hésitation française, Israël demeure le fer de lance contre le terrorisme islamiste
Au lendemain du 7 octobre 2023, nous avons souhaité accueillir le président de la République avec ses chefs militaires pour pouvoir coordonner ensemble la libération des otages français détenus par le Hamas. Nous nous sommes profondément trompés dans nos espoirs, très déçus de l’ambiguïté de l’Elysée. Emanuel Macron a préféré réfléchir, méditer sur la question, consulter ses proches et attendre les réactions de ses partenaires occidentaux, du monde arabe et celles de l’opinion publique. Macron est venu enfin à Jérusalem, parmi les derniers leaders de la planète. La valse-hésitation qui caractérise la conduite du président français manque d’audace, de courage et de solidarité. Et pourtant, quand en 1976, un avion d’Air-France fut détourné par des pirates palestiniens, Israël avait pris très vite l’initiative pour sauver l’équipage et les passagers français. Dans cette opération spectaculaire menée avec brio à 4000 km du territoire israélien, l’Etat juif avait sauvé l’honneur du monde libre. Dans le but de sauver les otages, le frère de Benjamin Nétanyahou, Yoni, a risqué sa vie et a été tué lors de l’assaut… et la France de Giscard osa condamner Israël pour avoir violé le territoire ougandais…Absurde hier, révoltant aujourd’hui.
Cette politique française dans notre région n’a pas vraiment évolué. Macron a même abandonné la diplomatie classique, celle de Callières et d’Henry Kissinger. Il préfère les conférences internationales, les cérémonies, le faste du château de Versailles. Emanuel Macron choisit de recevoir des avis parfois farfelus de certains personnages médiatiques, philosophes vaniteux, professeurs orgueilleux de géopolitique, des conseillers du dimanche, cherchant l’Etat-spectacle et la belle image télévisée. Ces projets ont fait payer à la France un lourd tribut et ont causé des dommages irréversibles. Paris a perdu son influence et sa crédibilité, particulièrement en Israël.
Macron nous demande de « protéger les civils palestiniens » et vote au Conseil de Sécurité de l’ONU pour un cessez-le-feu immédiat sans condamner le Hamas qui utilise sa propre population comme boucliers humains. Seuls les Etats-Unis ont imposé leur véto. Contrairement à la position moraliste française, le président Biden est conscient de la complexité de la guerre à Gaza et soutient sans équivoque la poursuite des combats contre les Islamistes.
Cela fait plus de deux décennies que nous mettons en garde contre le renforcement des Islamistes installés librement au-delà de notre région, de l’Afghanistan à la Mauritanie, mais aussi contre leur présence en Europe. Les pays occidentaux n’ont pas pris cette menace au sérieux. Même après les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, la guerre contre le djihad mondial s’est focalisée uniquement et temporairement contre l’Irak et l’Afghanistan.
Rappelons aussi qu’en mars 2003, la France s’était opposée vigoureusement à l’invasion américaine en Irak. De Villepin a voulu sauver Saddam Hussein, ses discours sont identiques aujourd’hui pour empêcher Israël de combattre jusqu’au bout contre le Hamas et le Hezbollah.
Depuis le déclenchement du « Printemps arabe » en Tunisie et l’effondrement des régimes en Egypte et en Libye, l’anarchie a permis aux groupes terroristes d’élever la tête et de s’unir dans une lutte sanglante contre l’Occident et les régimes alliés. Depuis de nombreuses années, sunnites et chiites préparent le terrain pour pouvoir mettre en oeuvre la politique du djihad mondial.
Les présidents français ont toujours agi selon la doctrine bien connue, à savoir que toute intervention militaire en Afrique est basée principalement sur des intérêts économiques et l’exploitation des matières premières. Macron continue dans la tradition de ses prédécesseurs, il n’abandonne pas son « engagement patronal » envers les colonies francophones (Liban, le Maghreb et l’Afrique noire) et continue à fournir une aide militaire, économique, et culturelle.
Dans le passé, la France est intervenue militairement au Zaïre, au Tchad et en Côte d’Ivoire. Elle possède des bases militaires permanentes à Djibouti, au Gabon, au Sénégal et même dans le Golfe persique. Des navires de guerre sont présents dans la région pour prévenir des prises d’otages et des attaques pirates. Récemment, une frégate française patrouillant la mer Rouge a abattu deux drones des rebelles Houthis. C’est ainsi que la marine française devra réagir contre ces terroristes chiites téléguidés par l’Iran. La France réalise-t-elle enfin qu’ils menacent la navigation internationale vers le canal de Suez et l’océan Indien ?
Au fil des ans, nous constatons qu’il existe toujours un certain double jeu. Le terrorisme palestinien est toujours justifié et défini comme légitime parce qu’il s’agit selon Paris de la « la libération de territoires occupés ».
Plus encore, la France condamne Israël pour avoir osé lancer des opérations d’autodéfense contre le Hamas ou le Hezbollah, mais juge opportun d’agir contre des terroristes se trouvant à des milliers de kilomètres de sa capitale. Il est bien temps que la France change de cap et réalise que les terroristes islamiques du Jihad mondial, au Mali, en Afrique du Nord, dans la Bande de Gaza, au Liban et dans la péninsule du Sinaï appartiennent à la même famille terroriste.
Depuis le 7 octobre 2023, Israël combat seul contre plusieurs fronts islamistes. Cette lutte existentielle a pour but d’assurer la sécurité de tous les citoyens israéliens, Juifs, Arabes et chrétiens. A la veille de Noël, soulignons l’évidence : depuis 1967, seul Israël est capable de protéger tous les fidèles et les Lieux saints de la Terre promise, de notre Adama.
Le rêve sioniste n’est pas encore réalisé et le chemin est encore bien long pour aboutir à notre indépendance absolue, à la véritable paix.
Contre vents et marées, nous poursuivrons le combat jusqu’au bout avec une foi inébranlable, sans aucune valse d’hésitation.
Au moment où nous célébrons Hanouka, une fête juive non religieuse, celle des Lumières, du combat d’un petit peuple capable de chasser les ténèbres et de se présenter fidèlement comme le phare des nations du monde.
Soyons donc optimistes, méditons toujours sur les belles paroles de Ben Gourion, le fondateur de notre Etat : « En Israël, celui qui ne croît pas aux miracles n’est pas réaliste. »