Dans la tourmente, Nétanyahou est le bienvenu à la Maison Blanche
Israël se prépare à célébrer son 70ième anniversaire en grande pompe, bien que le cœur ne soit pas à la fête et que le mécontentement gronde chez une partie de la population. Elle souhaite avec mépris le départ immédiat de Nétanyahou en raison des enquêtes policières.
Toutefois, malgré les nuages de morosité et d’incertitude, c’est bien Nétanyahou qui sera toujours Premier ministre lors de ce jour anniversaire. Nous devrions donc nous conduire loyalement avec l’Etat et toutes les cérémonies programmées, et surtout ne jamais oublier les jeunes soldats tombés pour la patrie.
Dans ces moments difficiles, il est justement important de respecter la Justice avec tous les égards, mais aussi d’apporter au gouvernement un soutien naturel devant les énormes défis et face aux terribles menaces, jusqu’au jour où le peuple israélien en décidera autrement dans les urnes électorales.
La mission d’un Premier ministre israélien est sans doute la plus difficile, la plus complexe et la plus ingrate de la planète. Il est aussi notre ambassadeur auprès de notre diaspora de la même façon que Jérusalem est aussi la capitale du monde juif.
Nétanyahou a qualifié le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem de « grand jour historique pour l’Etat d’Israël », tandis que la presse et l’opposition minimisaient l’événement.
En réalité, la décision d’accélérer le calendrier et de transférer l’ambassade le 14 mai 2018, 70 ans, jour pour jour, après que le président Harry Truman a reconnu l’Etat Juif est non seulement un événement historique et symbolique, mais il prouve que le président actuel, Donald Trump, tient ses promesses électorales et éprouve à notre égard une amitié forte et sincère.
En transférant l’Ambassade à Jérusalem le 14 mai 2018, Donald Trump marque son amitié pour Israël (crédit GPO)
Les Etats-Unis réalisent enfin que l’Etat juif est vraiment leur seul allié fidèle de la région et que sans sa puissance militaire, ses excellents services du Renseignement et ses valeurs démocratiques, c’est tout le Moyen-Orient qui plongerait dans un chaos irréversible. Donc, dans ce tohu-bohu sans issue actuellement, seul Israël devrait être renforcé, réconforté et admiré.
C’est dans ce contexte confortable et amical que Nétanyahou prononcera son discours tant attendu devant le congrès AIPAC, et rencontrera à la Maison Blanche son ami Donald Trump. Les deux hommes évoqueront bien entendu l’actualité brûlante et coordonneront aussi le nouveau plan de paix américain pour qu’il ne soit plus au détriment des besoins sécuritaires d’Israël. Nous espérons que le voyage de Nétanyahou à Washington sera cette fois-ci réussi sur tous les plans.
Certains journalistes cyniques, toujours les mêmes, et du même bord, ne cessent de nous rabâcher, chaque heure et chaque jour, que tout va mal dans le pays à cause de Nétanyahou et osent une fois encore affirmer que son voyage aux Etats-Unis et la décision du transfert de l’ambassade, le jour de l’Indépendance, sont liés aux affaires de corruption. Selon eux, Trump et Nétanyahou auraient manigancé ensemble l’accélération du calendrier pour faire oublier les enquêtes policières. Une affabulation bien grotesque et révoltante.
Depuis la nuit des temps, le peuple juif a connu de multiples conflits fratricides. Le mouvement sioniste a plongé longtemps dans des débats houleux et graves. Aujourd’hui encore, les querelles sont omniprésentes entre laïcs et religieux, Séfarades et Ashkénazes.
70 ans après notre renaissance sur notre patrie trimillénaire, il est bien temps de mettre aux vestiaires : la haine, la jalousie, l’envie, la violence verbale, et nos querelles inutiles. Regardons avec sérénité et satisfaction le gigantesque travail accompli depuis, et pensons surtout à l’avenir de nos chers enfants.
Freddy Eytan
Pour citer cet article :
Freddy Eytan, « Dans la tourmente, Nétanyahou est le bienvenu à la Maison Blanche », Le CAPE de Jérusalem, publié le 28 février 2018: http://jcpa-lecape.org/dans-la-tourmente-netanyahou-est-le-bienvenu-maison-blanche/