La destruction d’Israël selon l’ayatollah Khamenei
Peu de leaders occidentaux ont pu rencontrer personnellement le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei. Ca a pourtant été le cas de José-Maria Aznar en 2000. Depuis, l’homme est toujours en place et rien ne semble avoir changé. L’ancien président du Conseil espagnol était invité la semaine dernière par le JCPA-CAPE à s’exprimer devant représentants du corps diplomatique et de la presse internationale au sujet de cette rencontre. Résumé de son intervention.
Selon Aznar, le guide suprême lui aurait déclaré lors de leur entretien privé en octobre 2000 qu’Israël est « condamnée à être réduite en cendres et à disparaître de la surface de la Terre ». L’Etat juif a notamment été qualifié tour à tour au cours de la rencontre de « cancer historique », d’ « anomalie ».
Répondant à la question de Dore Gold « pensez-vous que Khamenei faisait référence à un processus historique graduel menant à l’effondrement du sionisme ou à une intervention physique et militaire ? », Aznar a ensuite précisé que, même si l’intermédiaire d’un interprète pouvait être une interférence, Khamenei lui a clairement dit qu’il fallait en finir avec Israël et que la « confrontation est inévitable ».
L’ancien chef de gouvernement espagnol de 1996 à 2004 témoigne également d’un Guide suprême « plus nationaliste que religieux », intéressé en premier lieu par les intérêts iraniens.
Par ailleurs, Aznar rappelle son entretien avec celui qui était déjà président de la Russie à l’époque, Vladimir Poutine. Ce dernier aurait répondu aux interrogations occidentales au sujet des ventes de missiles sol-air S300 à l’Iran : « ne vous inquiétez-pas pour l’Iran, vous, moi pouvons tout leur vendre même si nous sommes préoccupés à l’idée d’un Iran nucléaire : en fin de compte les Israéliens s’en occuperont. »
Au sujet du changement au pouvoir en France, Aznar s’est montré prudent: il faudra juger d’un éventuel changement de politique concernant l’Iran sur des faits, mais François Hollande devrait perpétuer la position tenue jusqu’à présent par Nicolas Sarkozy.