Changer de cap

La dernière escalade dans la bande de Gaza était prévisible. Un scénario qui se répète à chaque fois depuis de longues années et ne trouve plus d’issue. Perplexe, le gouvernement actuel ne donne pas de réponses claires et nettes. Il se trouve dans un grand dilemme, plongé dans un profond bourbier sans savoir comment s’en sortir. L’impasse politique est  dangereuse et payante. L’immobilisme est criant, mais une attaque de grande envergure serait aussi catastrophique et n’apportera aucun remède. Gaza est maudite et ses dirigeants actuels cultivent toujours la haine et la violence. Ils ne changeront pas tant que les ayatollahs, les Ben Laden, le Hezbollah et les “frères musulmans” existeront. Les médias occidentaux se trompent en qualifiant ces terroristes, de militants ou activistes comme s’ils étaient des supporters brandissant des banderoles d’un mouvement pacifiste ou des colleurs d’affiches. Cette terminologie est naïve mais avant tout, politique et idéologique. Elle est trompeuse et bafoue l’étique et la déontologie journalistique.  Toutes les déclarations des chefs terroristes et leur appel désespéré pour une trêve, ne sont que d’ordre tactique et sont destinées à attirer l’attention internationale et pour pouvoir gagner du temps. C’est clair et éloquent.

On piétine toujours sur le terrain et l’espoir agonise.  La politique du bâton et de la carotte avec les Palestiniens ne marche plus. Des négociations à la sauvette, avec une partie de ce peuple ne rime absolument à rien. Une perte de temps et d’énergie. Les tractations sont vouées par avance à l’échec comme elles ont été avec les fameux Accords d’Oslo. Les dirigeants sont devenus des marchands de sable. Aucun objectif clair ne se  dessine à l’horizon et le tableau demeure sombre.

Au moment où le peuple d’Israël célèbre la fête de la liberté et son soixantième anniversaire, Jérusalem devrait changer fondamentalement sa politique pour la solution du conflit avec les Palestiniens. Une révision complète. Changer de discours et de projets dans l’intérêt collectif. Revenir aux valeurs qui unissent ce peuple. Ne plus pratiquer la politique de l’autruche. Prendre des décisions graves et courageuses sans prendre en considération la survie d’une coalition ou les caprices d’un parti charnière, ni les humeurs d’un sondage du jour.  Résister aux pressions internationales et surtout américaines et réaffirmer les paroles de Menahem Begin à Ronald Reagan: “Israël n’est pas une république bananière”. Agir en priorité  dans l’intérêt de l’Etat juif!

“Gouverner c’est prévoir” disait Clémenceau. Un véritable leadership doit dire à son peuple les 4 vérités et ne pas le bercer d’illusions. Lui donner de l’espoir certes, mais être réaliste et pragmatique en affirmant tout haut qu’il ne peut y avoir dans les années à venir une paix véritable avec les Palestiniens. Un changement de cap est nécessaire, impératif, pour pouvoir suivre cette real politique et garantir aux générations futures un avenir meilleur.