L’avenir d’Israël et du Moyen-Orient après la victoire de Donald J. Trump
Une fois encore, les sondages, la majorité des médias, et des experts se sont trompés sur les résultats des élections américaines. Nous avons connu ce phénomène en Israël et désormais, nous pouvons affirmer – et regretter aussi – qu’ils n’ont plus de crédibilité.
Nous l’avons souvent répété, ce qui compte se sont les résultats réels et surtout la connaissance parfaite du terrain et des véritables désirs et souhaits de chaque peuple pour pouvoir obtenir un changement par le meilleur candidat potentiel. Des intellectuels, des politiciens, des journalistes, des universitaires, ou des artistes, ne peuvent détenir le monopole de la vérité et dicter avec arrogance et fierté une unique et seule pensée. Au lieu de se justifier, ils devraient donc reconnaître la défaite et féliciter, en vrai sportifs, le gagnant.
La victoire de Donald Trump est donc une défaite du système conservateur libéral américain, de l’establishment, et de la presse. Ils se sont tous mobilisés contre lui avec une machine présidentielle bien huilée. L’appui non seulement d’un ancien président, en la personne du mari, Bill Clinton, mais du soutien de celui qui est en exercice jusqu’au 20 janvier prochain. Que pourra dire aujourd’hui Obama ? Qu’il a osé intervenir dans la campagne et diviser les Américains en choisissant un seul camp, et en négligeant plus de la moitié de ses compatriotes. Pourquoi a-t-il traité avec mépris la candidature de Trump, élu officiellement par l’investiture républicaine ? Pourquoi cette défiance ? Cette négligence ? Ce non respect ? Si c’était l’inverse, n’aurait-on pas traité Trump de raciste ?
La victoire de Trump est donc non seulement une défaite cuisante d’Hilary Clinton, et un véritable vote sanction de la politique d’Obama, et un sévère camouflet à son prestige, elle est aussi une victoire historique des Républicains au sein du Congrès américain. Le président élu aura donc le pouvoir d’adopter de grandes réformes et de mener une politique étrangère musclée et respectée. Symbolique et significatif aussi ce premier coup de fil de félicitations en provenance de Moscou, de la part de Vladimir Poutine, le farouche et éternel adversaire. Ce dernier ne s’est pas du tout entendu avec Barack Obama, comme l’a été aussi Benjamin Netanyahou, Fatah el Sissi, l’Egyptien, ou le Roi saoudien. Il est clair que les Iraniens attendent avec impatience, et craignent une révision de l’accord signé sur le nucléaire, et sur ce point, nous devrions, nous, être vigilants face aux folles aventures du Hezbollah, principal satellite des Ayatollahs.
L’Amérique va sans doute changer de cap dans notre région et toutes les acrobaties d’Obama et du Quai d’Orsay d’imposer, tout de suite, et coûte que coûte, un processus de paix, pour offrir un Etat indépendant aux Palestiniens, avec Jérusalem-Est comme capitale, sont d’ores et déjà, et fort heureusement, vouées à l’échec. L’initiative française se trouvera demain dans un fond de tiroir au grand dam des Palestiniens.
Avec une équipe solide et intransigeante sur les questions de Sécurité et de Défense à la Maison Blanche, et une diplomatie directe et ferme, le combat contre le terrorisme islamique sera enfin mené inlassablement et sans aucune pitié. Les crises en Syrie et en Irak comme les relations futures avec la Russie, la Chine, le Japon, ou la Corée du Nord seront également traitées différemment. Quant à l’Union européenne, elle se trouvera dans l’obligation d’accepter le verdict et de travailler avec le nouveau président.
Il est étonnant d’entendre le président Hollande parler avec pessimisme des d’incertitudes de l’avenir. Avait-il mieux réussi avec Obama, en Syrie par exemple ? En revanche, la Grande-Bretagne de May, elle, sera plus que jamais une alliée fidèle des Etats-Unis.
La réussite de Trump sera bénéfique pour Israël
Pour la première fois, le Premier ministre Nétanyahou aura en face de lui, à la Maison Blanche, un partenaire républicain qui partage avec lui des valeurs de la Droite universelle dans plusieurs domaines. Nous osons espérer que l’entente personnelle et la fluidité entre les deux hommes seront plus présentes qu’avec le président sortant. Il est fort probable que Nétanyahou sera le premier chef de gouvernement étranger à rencontrer le président élu et il sera sans doute accueilli, en grande pompe, avec tous les égards.
Les prochaines semaines seront probablement instables avec des manifestations et des affrontements dans les rues et des débats houleux sur les chaînes de télévisons et les réseaux sociaux, car l’Amérique est bien divisée. Les marchés s’interrogeront, les bourses seront très nerveuses, et les chancelleries tenteront d’analyser sérieusement le Mystère Trump. Certes, les questions demeurent toujours ouvertes sur les capacités de Donald Trump d’appliquer à la lettre ses promesses électorales et sur son caractère imprévisible. Son rôle immédiat sera de rassembler tous les Américains, et surtout ses vrais alliés, car dans la jungle politique de la planète, et surtout au Moyen-Orient, seul les plus forts sont respectés.
Souhaitons donc au 45e nouveau Président des Etats-Unis plein succès dans sa lourde mission. Sa réussite sera bénéfique pour Israël, et la planète entière.
Freddy Eytan
Pour citer cet article :
Freddy Eytan, « L’avenir d’Israël et du Moyen-Orient après la victoire de Donald J. Trump », Le CAPE de Jérusalem: http://jcpa-lecape.org/avenir-israel-et-du-moyen-orient-apres-la-victoire-de-donald-j-trump/