Avant toute normalisation la fermeture des bureaux du Hamas à Istanbul
Erdogan joue un double jeu transparent. Ces jours-ci, il se rapproche de la communauté juive et souhaite normaliser les relations avec l’Etat d’Israël.
Une décennie s’est déjà écoulée depuis l’ouverture officielle des bureaux du Hamas à Istanbul. Comment courtiser à nouveau Israël quand la Turquie collabore avec des organisations terroristes aux niveaux idéologique et opérationnel.
Comment permettre aux terroristes installés sur le sol turc d’établir des infrastructures et planifier des attaques contre Israël.
Les hauts responsables du Hamas, dont la majorité est récidive et certains ont même obtenu la nationalité turque, opèrent sans aucune contrainte.
Récemment encore, les forces israéliennes de sécurité israéliennes ont démantelé des cellules terroristes liées au Hamas à Naplouse et à Hébron.
Le 12 décembre 2021, la ministre israélienne de l’Intérieur, Ayelet Shaked, avait signé un décret interdisant le départ du pays de plusieurs militants très actifs du Hamas qui seraient liés à des responsables du mouvement islamiste installés à l’étranger.
La Turquie a nié à plusieurs reprises avoir autorisé le Hamas à opérer depuis son territoire contre Israël.
En décembre 2019, le ministère turc des Affaires étrangères avait déclaré : « Nous rejetons fermement l’accusation selon laquelle le territoire turc est utilisé pour des actions contre Israël ou contre tout autre pays ».
Le ministère turc a en outre fait savoir que d’autres pays également ne considèrent pas le Hamas comme un groupe terroriste, mais « un parti politique qui a remporté les élections dans la bande de Gaza en 2006 ».
Il convient de mentionner que l’Assemblée générale des Nations Unies a refusé de définir le Hamas comme une organisation terroriste. De nombreux pays dont la Turquie, entretiennent des liens avec le Hamas à différents niveaux.
Erdogan lui-même, avait affirmé que « les membres du Hamas ne sont pas des terroristes mais des défendeurs de leur terre ».
La Turquie qui cherche aujourd’hui une nouvelle réconciliation avec Israël ne peut poursuivre la politique du double jeu.
Au moment où la Turquie traverse une crise économique et elle est isolée dans l’arène internationale, le temps est propice pour le gouvernement israélien d’agir efficacement contre la collaboration Turquie-Hamas.
Il offre à Israël une meilleure position de négociation qu’en 2016 lorsque l’accord de réconciliation israélo-turc a été signé.
À cette époque, Israël s’est contenté d’une vague promesse turque de ne pas autoriser les membres du Hamas d’agir de son territoire et avoir pignon sur rue. Une promesse qui n’a jamais été tenue.
Israël devra exiger du gouvernement turc des gages, une sorte « d’à-valoir ». Erdogan devra d’abord agir contre les membres du Hamas sur son propre territoire et prouver par la suite, qu’il les empêche de continuer à planifier et à commettre des attentats contre Israël.
Ce n’est qu’après une « période d’essai » que l’on pourra envisager sérieusement une amélioration des relations avec la Turquie à un niveau de compréhension et de coopération – un objectif que les deux parties ont certainement intérêt à promouvoir.
Voir l’intégralité de l’article et toutes ses références sur le site anglais du Jerusalem Center.