Après la défaite du Hamas… la bataille juridique et diplomatique
La guerre contre le Hamas n’est pas encore achevée définitivement et le combat se poursuivra tant que les dirigeants sanguinaires du mouvement islamiste seront en vie et avec eux leurs combattants et leur arsenal militaire.
Hélas, la trêve entrée en vigueur ne nous garantit pas la fin des hostilités. Le mouvement islamiste n’a jamais tenu parole et a déjà violé plusieurs trêves humanitaires.
Depuis le déclenchement de l’Opération Bordure protectrice le bilan militaire et diplomatique est positif pour Israël, mais désastreux sur tous les plans pour le Hamas. Son échec est total, cuisant et catastrophique !
Depuis le 8 juillet dernier et jusqu’à la dernière minute, les terroristes du Hamas ont tiré plus de 3 250 roquettes sur les villages et les villes israéliennes. Les dégâts sont minimes au sein de notre population civile, trois civils ont été tués (dont un Bédouin et un travailleur étranger) et quelques maisons endommagées. Notre défense a été très efficace puisque plus de 550 roquettes ont été interceptées par le miraculeux système Dôme de fer et plus d’une trentaine de tunnels détruits.
La nation israélienne a prouvé une résistance d’acier et une solidarité exemplaires, unique au monde. Nos courageux officiers étaient en première ligne et nos soldats ont combattu comme des lions pour assurer notre sécurité. La mort de nos soldats sur le champ de bataille est certes très douloureuse, mais les pertes auraient pu être plus graves encore. Imaginons que les tunnels n’aient pas été détruits et que le Dôme de fer n’existe pas…Un scénario chaotique ! Le Hamas a cru transformer nos villes en cendres et en poussière, mais la terre a plutôt tremblé du côté de Gaza ; le séisme s’est passé ailleurs en raison des erreurs arrogantes et des bêtises successives et ignobles du Hamas contre sa propre population.
Expérimentés dans le combat antiterroriste, nous avons des preuves enregistrées et des documents irréfutables qui pourront justifier toutes les opérations et faire face à la difficile et hypocrite bataille juridique ainsi qu’aux commissions d’enquête internationales.
Sur le plan diplomatique, nous assistons à l’émergence d’un nouveau front local anti-Hamas dirigé par Le Caire. L’Egypte du président Sissi n’est pas celle des Frères musulmans et nous devrions avec elle former une coalition avec des pays sunnites modérés tels que l’Arabie Saoudite, la Jordanie et les pays du Golfe, tout en ignorant le minuscule et insignifiant Qatar, et en mettant en quarantaine la dangereuse Turquie d’Erdogan. Les Etats-Unis d’Obama ont sans doute fait plusieurs erreurs stratégiques mais ils devraient œuvrer dans ce sens, d’ailleurs pour leurs propres intérêts. L’Union européenne a le devoir d’approuver cette voie si elle souhaite devenir un acteur dans le processus de paix. Elle doit avant tout et comprendre enfin que l’Etat juif se bat légitimement pour assurer la défense de sa population et lutte contre tous les djihadistes qui menacent aussi l’Europe.
Les violentes manifestations anti-israéliennes et anti-juives dans les rues de Paris sont inadmissibles. Elles sont, hélas, encouragées par des partis d’extrême-gauche, des guignols et des intellectuels, notamment israéliens, tous ceux qui n’ont jamais tiré un seul coup de feu dans leur vie et n’ont jamais vu la mort en face sur le champ de bataille.
Les articles et les discours de la part d’un ancien et éphémère Premier ministre de la France sont révoltants et prouvent que certains dirigeants français vivent sur autre planète, celle de la poésie et du romantisme… Les expressions « massacre » ou « crime de guerre », commis soi-disant par Tsahal, sont incompatibles avec la réalité sur le terrain et contraires aux engagements du pouvoir socialiste qui souhaite, espérons-le, assurer la sécurité de l’Etat juif et refuser la reconnaissance du Hamas.
Enfin, le chemin est encore long pour aboutir à la compréhension de notre juste cause et sortir enfin des sombres tunnels, mais fort heureusement, nous prouvons à chaque fois que nous sommes capables de faire face sur tous les fronts et à tous nos détracteurs.
Freddy Eytan