L’intégralité du discours du PM Netanyahou à l’ONU – 26 octobre 2025
Voici l’intégralité du discours du Premier ministre devant la tribune de la 80ième session de l’Assemblée générale des Nations-Unies – 26 octobre 2025.
L’année dernière, je me trouvais à cette tribune et je vous montrais cette carte. Cette carte qui représente la malédiction des terroristes de l’Iran, l’axe du terrorisme qui menace la paix du monde tout entier, qui menace la stabilité de notre région, qui menace l’existence même de mon pays, Israël. L’Iran était en train de développer très rapidement un programme massif d’armes nucléaires, un programme de missiles balistiques de grande envergure qui visait non seulement à détruire Israël, mais aussi à menacer les États-Unis, à prendre en otage des nations partout, à les faire chanter. Yahya Sinwar, depuis Gaza, a lancé des vagues de terroristes du Hamas qui ont pénétré Israël le 7 octobre, qui ont commis des actes d’une sauvagerie indicible.
Depuis le Liban, Hassan Nasrallah avait tiré des milliers de roquettes vers nos villes, terrorisant nos citoyens. En Syrie, le dictateur sanguinaire Assad avait resserré l’étau de la mort autour de notre cou. Au Yémen, les houthistes lançaient des missiles balistiques vers Israël, tout en étouffant les échanges commerciaux en mer Rouge.
Que s’est-il passé au cours de cette année ? Nous avons fracassé les Houthistes pas plus tard qu’hier. Nous avons réprimé la machine terroriste du Hamas. Nous avons décimé la plupart des dirigeants du Hezbollah, détruit l’essentiel de son arsenal, n’oubliez pas les bippers de l’année dernière. Croyez-moi, le Hezbollah a bien reçu le message. Des milliers de terroristes sont tombés. Nous avons détruit les armements d’Assad en Syrie, dissuader les milices chiites en Irak et, plus important encore, par-delà tout ce que je pourrais vous dire sur ce que nous avons fait au cours de l’année écoulée, au cours de la décennie écoulée, nous avons dévasté le programme de missiles balistiques et d’armements nucléaires de l’Iran.
Voilà où nous en sommes aujourd’hui (Benyamin Netanyahou tient dans ses mains une carte, NDLR). La moitié des dirigeants houthistes au Yémen, disparue, rayée de la carte, Yahya Sinwar à Gaza, rayé de la carte. Hassan Nasrallah au Liban, rayé de la carte. Le régime d’Assad en Syrie, terminé. Les milices en Irak, leurs dirigeants, s’ils tentaient d’attaquer Israël, disparaîtraient de la même manière. Pour ce qui est des chefs militaires iraniens et leurs scientifiques nucléaires, eux aussi ont été rayés de la carte.
La guerre des douze jours menée contre l’Iran par Israël – l’opération Éveil du Lion, citation de la Bible – cette guerre de douze jours entrera dans les annales de l’histoire militaire. Nos pilotes ont neutralisé les défenses iraniennes, ont pris contrôle du ciel sur Téhéran. Vous l’avez vu, les jets israéliens et les B-2 américains ont bombardé les sites d’enrichissement nucléaires. Je remercie le président Trump pour son action déterminée et audacieuse.
Le président Trump et moi-même, le président Trump et moi-même, avons promis d’empêcher l’Iran d’acquérir les armes nucléaires et nous avons respecté cette promesse. Nous avons écarté cette menace existentielle qui pesait sur Israël, une menace qui pesait sur le monde civilisé. Nous avons écarté ce nuage de ténèbres qui aurait pu coûter la vie à des milliers, des milliers de personnes. Mais, Mesdames et Messieurs, nous devons demeurer vigilants. Nous devons rester très au clair et vigilants. Ne permettons pas que l’Iran reconstitue ses capacités nucléaires, ses stocks d’uranium enrichi. Ces stocks doivent être éliminés et demain, les sanctions du Conseil de sécurité sur l’Iran doivent être rétablies.
Grâce à la détermination de notre peuple, grâce au courage de nos soldats, grâce aux décisions audacieuses que nous avons prises, Israël a rebondi, est sorti des ténèbres pour porter un des coups militaires parmi les plus vigoureux de son histoire.
Mais nous n’en avons pas terminé. Les vestiges du Hamas demeurent dans la ville de Gaza. Ils ont promis de répéter les atrocités du 7 octobre, encore et encore et encore. Peu importe que leur force ait été diminuée. C’est la raison pour laquelle Israël doit finir le travail (boulot). C’est la raison pour laquelle nous devons et voulons le faire. Le plus vite possible.
Mesdames et Messieurs. Une grande partie du monde ne se souvient plus du 7 octobre, mais nous, nous nous en souvenons. Israël se souvient du 7 octobre. Ce jour-là… Vous vous souviendrez vous aussi du 7 octobre, non ? Vous voyez ce que je porte, c’est un code QR. Ce que je vous demanderai de faire, c’est de prendre vos téléphones, de faire un zoom et de voir au travers de ce code QR pourquoi nous nous battons, pourquoi nous devons gagner.
Tout est là. Le 7 octobre, le Hamas a mené la pire des attaques ayant visé des Juifs depuis l’Holocauste. Ils ont massacré 1200 innocents, notamment plus de 40 Américains, des ressortissants de dizaines de pays ici représentés. Ils ont décapité des hommes, ils ont violé des femmes, ils ont brûlé des bébés vifs, ils ont brûlé des bébés vifs sous les yeux de leurs parents. Et quel monstre peut faire ça ? Ces monstres ont emmené plus de 250 personnes, 250 otages, notamment des survivants de l’Holocauste, des grands-mères, des grands-mères et leurs petits-enfants. Qui prend des grands-mères et des petits enfants en otage ? Qui ? Le Hamas. À ce jour, nous avons ramené 207 otages à la maison, mais 48 d’entre eux restent encore dans les cachots du Hamas. 20 sont encore en vie, affamés, torturés. Privés de la lumière du jour, privés de toute humanité.
Voilà les noms des 20 otages encore en vie. Matan Angrest, Gali et Ziv Berman, des frères, Elkana Bohbot, Rom Braslavski, Nimrod Cohen, Ariel et David Cunio, autres frères, Guy Gilboa-Dalal, Evyatar David. Vous avez vu sa photo, émacié, contraint de creuser sa propre tombe. Maxim Herkin, Eitan Horn, Segev Kalfon, Bar Kupershtein, Omri Miran, Eitan Mor, Yosef-Haim Ohana, Alon Ohel, Avinatan Or et Matan Zangauker.
Mesdames et Messieurs. J’aimerais faire quelque chose que je n’ai jamais fait. J’aimerais ici m’adresser directement à ces otages au travers de porte-voix, j’ai entouré Gaza de porte-voix reliés à ce micro dans l’espoir que nos otages entendent mon message. Je vais commencer par le prononcer en hébreu, puis en anglais :
« Nos braves héros. C’est le premier ministre Netanyahou qui s’adresse à vous en direct depuis l’ONU. Nous ne vous oublions pas. Pas une seconde. Le peuple d’Israël est avec vous. Nous ne faillirons pas. Nous ne baissons pas les bras tant que vous ne serez pas tous rentrés à la maison. »
Mesdames et Messieurs, grâce aux efforts consentis par les services de renseignement israéliens, mes paroles sont aussi diffusées par téléphone portable à Gaza. Au reste des dirigeants du Hamas, aux geôliers de nos otages, j’aimerais dire : « Déposez les armes, laissez nos concitoyens partir, libérez les otages jusqu’au dernier, les 48, libérez les otages, maintenant. Si vous les laissez partir, vous vivrez. Dans le cas contraire, Israël vous chassera ».
Mesdames et Messieurs. Si la masse accepte nos revendications, la guerre peut s’achever aujourd’hui. Gaza sera démilitarisé. Israël conservera le contrôle de la sécurité dans la zone et l’autorité civile pacifique pourra être établie par les Gazaouis et autres attachés à la paix avec Israël. Bien entendu, vous comprendrez que la guerre à Gaza affecte chaque Israélien. Mais je suis certain que d’aucuns, à New York, à Londres, à Melbourne et ailleurs, se disent probablement : « Mais en quoi est ce que tout cela me concerne ? » La réponse est « tout ». « Tout » ce qui se passe vous concerne parce que nos ennemis sont vos ennemis.
Faisons autre chose, pour la première fois à l’ONU. Un petit quiz. Levez la main si vous connaissez la réponse aux questions suivantes. Première question : Qui crie Mort à l’Amérique ? A, l’Iran, B, le Hamas, C, le Hezbollah, D, les Houthistes ou E, tous ? E, correct. Deuxième question : Qui a assassiné des Américains, des Européens de sang-froid ? A, Al-Qaïda, B Le Hamas, C le Hezbollah, D l’Iran ou E tous ? C’est encore une fois correct, Petit E.
Voilà le message que je souhaite vous faire passer. Nos ennemis nous haïssent tous avec la même bile. Ils veulent plonger le monde moderne dans l’ère de la violence, des ténèbres, du fanatisme, de la terreur. Je pense que, au sein de vos propres sociétés, vous ressentez déjà la montée en puissance de l’islamisme radical. Vous le savez au fond de vous : Israël, Israël livre votre combat.
Donc, j’aimerais vous dire un secret : À huis clos, nombre des dirigeants qui nous condamnent publiquement nous remercient en privé. Ils me disent à quel point ils apprécient les services de renseignement remarquables d’Israël qui, à maintes reprises, ont déjoué des attentats terroristes dans leur capitale, qui, à maintes reprises, ont sauvé des vies innombrables. Le général George Kegen, responsable des services du renseignement de l’aviation américaine, avait dit : « Si les États-Unis avaient eu à eux seuls rassemblés tous les renseignements qu’Israël nous fournit, il nous aurait fallu créer cinq CIA ». Cinq CIA. En juin dernier, lorsque Israël a frappé les installations nucléaires iraniennes, le chancelier de l’Allemagne a reconnu la vérité. Il a dit : « Israël fait le sale boulot pour chacun d’entre nous ».
Le président Trump comprend mieux que quiconque qu’Israël et l’Amérique sont confrontés à une menace commune. Il a montré au monde que lorsque l’Iran et ses affidés assassinent des Américains, qu’ils prennent des Américains en otage, qu’ils brandissent des drapeaux qu’ils brûlent, qu’ils essayent d’assassiner le président des États-Unis, pas une fois, mais deux fois… Eh bien, il leur a montré qu’ils devaient en payer le prix.
Malheureusement, nombre de dirigeants, représentés dans cette salle, envoient un message très différent. Bien entendu, juste après le 7 octobre, nombre d’entre eux ont soutenu Israël, mais ce soutien s’est rapidement évaporé lorsque Israël a fait ce que toute nation qui se respecte aurait fait dans le sillage d’une attaque aussi sauvage.
Nous avons combattu. Imaginez un instant une attaque contre l’Amérique, comme l’attaque qui a visé Israël le 7 octobre. Imaginez qu’un régime terroriste envoie des milliers de terroristes envahir les États-Unis. Qu’ils massacrent 40.000 Américains, qu’ils prennent 10.000 Américains en otage. D’après vous, qu’aurait fait l’Amérique ? Pensez-vous qu’elle aurait laissé le régime en place ? Non, pas possible. Impossible. Les États-Unis auraient rasé ce régime. Ils l’auraient fait disparaître pour que jamais l’Amérique ne puisse être à nouveau menacée par cette barbarie. C’est exactement ce que fait Israël à Gaza. Nous éliminons ces terroristes du Hamas pour que plus jamais Israël ne soit menacé par ce type de sauvagerie. C’est exactement ce que nous faisons. C’est exactement ce que tout gouvernement qui se respecte ferait.
Et pourtant. Je suis désolé de le dire. Et pourtant, au fil du temps, nombre de dirigeants de ce monde ont reculé, plié sous la pression des médias, des islamistes radicaux et des foules antisémites. Il est un dicton qui dit : lorsque les choses se corsent, c’est là que les gens se révèlent. Ici, lorsque les choses se sont corsées, et bien, vous avez plié. Et quel est le résultat ? Depuis deux ans, Israël doit livrer une guerre sur sept fronts contre la barbarie. Avec nombre de vos nations qui s’opposent à nous. C’est incroyable ! Alors que nous combattons contre ces terroristes qui ont tué de nombreux citoyens de vos pays, vous nous condamnez, vous nous combattez, vous lancez des guerres politiques, juridiques contre mon pays. À l’adresse des représentants de ces nations, j’aimerais dire ici : il ne s’agit pas d’inculper Israël. Vous devriez, vous, être inculpés, vous, dirigeants faibles, qui ne soutenez pas une nation dont les soldats courageux vous préservent des barbares qui sont à votre porte.
Mais quand allez-vous apprendre que vous ne pouvez pas, avec l’apaisement, sortir du djihad ? Vous ne pouvez pas le faire face à cette tempête contre Israël. Pour venir à bout de cette tempête, vous devez être aux côtés d’Israël. Or, ce n’est pas ce que vous faites. Comme les prophètes le disaient dans la Bible, vous avez transformé le bien en mal et le mal en bien.
J’aimerais m’attarder un instant sur cela. Prenez ces fausses accusations de génocide. On accuse Israël de cibler délibérément les civils. Mesdames et Messieurs, c’est tout l’opposé qui est vrai. Les responsables des études des guerres urbaines, le colonel Johnson, qui est peut-être l’expert le plus éminent en matière de guerre urbaine, a dit : « Israël prend davantage de mesures pour minimiser le nombre de victimes parmi les civils que toute autre armée dans l’histoire ». Et c’est précisément parce que nous procédons ainsi que le ratio des victimes combattants non-combattants est inférieur à deux pour un à Gaza. Un ratio remarquablement faible, plus faible que celui de l’OTAN en Afghanistan et ailleurs. Surtout si l’on songe au fait que Gaza est la zone la plus densément peuplée sur Terre. Des centaines de milliers de tunnels de terreur ont été creusés. Et puis vous avez aussi des immeubles où des milliers de terroristes se cachent dans ces tunnels, dans ces immeubles, dans les zones civiles.
Si vous voulez savoir quelles sont les mesures prises par Israël pour éviter les victimes civiles, prenez ce que nous faisons maintenant, actuellement dans la ville de Gaza, le dernier bastion du Hamas. Depuis trois semaines, Israël largue des petits messages papier, lance des texto, des appels poussant les civils à quitter la ville de Gaza avant que l’armée n’arrive. Dans le même temps, le Hamas se cache dans les mosquées, les écoles, les hôpitaux, des immeubles d’habitation, essayant de contraindre les civils à ne pas quitter, à rester là où ils sont en danger. Et bien souvent, ils les menacent de leurs armes s’ils essaient de partir. Pour Israël, chaque victime civile est une tragédie. Pour le Hamas, c’est une stratégie. Le Hamas utilise les civils comme boucliers humains pour mener sa guerre de propagande malade contre Israël. Une guerre de propagande que les médias occidentaux propagent. En dépit des menaces du Hamas, près de 700.000 Gazaouis, près de trois quarts d’un million ont déjà entendu notre appel et se sont rendus dans des zones sûres.
J’aimerais vous poser une question toute simple. Une question logique, toute simple : est-ce qu’un pays qui commettrait un génocide, qui soi-disant cible la population civile, dirait avant d’attaquer à ces civils : « Quittez la zone » ? Non, on essaie de les écarter du chemin avant d’attaquer alors que le Hamas essaie de les faire rester. Comparer la situation à un génocide est ridicule. Est-ce que les nazis avaient demandé aux juifs de quitter le terrain ? Est-ce que vous souhaitez que je vous rappelle tous ces dirigeants génocidaires de l’histoire ? Est-ce que quelqu’un a dit à la population, avant de les attaquer, de quitter le terrain ? Non, bien entendu. Donc on marche sur la tête ici.
Le Hamas, une organisation terroriste génocidaire dont la charte demande l’assassinat de tous les juifs sur la planète, cette organisation génocidaire, elle, agit à sa guise. Alors qu’Israël, qui fait tout ce qu’il peut pour protéger les civils, est pointé du doigt. Mais quelle blague !
Voulez-vous en entendre une autre ? Israël est accusé d’affamer délibérément la population de Gaza alors qu’Israël nourrit délibérément la population de Gaza. Depuis le début de la guerre, Israël a laissé entrer à Gaza plus de 2 millions de tonnes de vivres et d’aides. Une tonne d’aide pour chaque homme, femme, enfant de Gaza. 3000 calories par personne par jour. Vous parlez d’une politique de famine. Si les Gazaouis n’ont pas suffisamment à manger, c’est parce que le Hamas vole la nourriture, le Hamas vole la nourriture et la revend à des prix exorbitants pour alimenter sa machine de guerre. Le mois dernier, même l’ONU, pas exactement le premier partisan d’Israël – c’est là que vous êtes censé rigoler, hein – le mois dernier, même l’ONU a reconnu que le Hamas et d’autres groupes armés avaient pillé 85 % des camions. Voilà pourquoi les gens sont privés de vivres.
Ceux qui brandissent la question du génocide et de la famine contre Israël ne valent pas mieux que ceux qui accusaient à tort Israël d’empoisonner les puits, d’utiliser le sang des enfants pour faire à manger, par le passé. L’antisémitisme a la peau dure. Il ne disparaît jamais. Il revient, encore et encore, avec ses mensonges, régurgités, vomis à l’envi.
Autre chose, ces mensonges antisémites ont des conséquences. Ces derniers mois, des Juifs ont été attaqués au Canada, en Australie, en Grande-Bretagne, en France, aux Pays-Bas et ailleurs. Ici aux États-Unis, un rescapé âgé de l’Holocauste a été brûlé dans le Colorado. Un couple de l’ambassade israélienne à Washington a été abattu brutalement devant le musée de l’Holocauste.
Heureusement, le gouvernement du président Trump combat avec force ce fléau de l’antisémitisme. Et chaque gouvernement ici présent devrait lui emboîter le pas. Au lieu de ça, nombreux sont ceux qui font tout le contraire et qui récompensent, récompensent les pires antisémites qui soient. Cette semaine, les dirigeants de la France, de la Grande-Bretagne, de l’Australie, du Canada et d’autres pays ont reconnu sans condition l’État de Palestine.
Ils l’ont fait, après les horreurs commises par le Hamas le 7 octobre. Des horreurs saluées ce jour-là par près de 90 % de la population palestinienne. J’aimerais vous répéter ce que je viens de dire : près de 90 % des Palestiniens ont soutenu les attaques du 7 octobre. Ils les ont même célébrés, s’en sont félicités, dansant dans la rue. À la fois à Gaza et en Judée-Samarie.
Ils ont aussi célébré d’autres horreurs, celle du 11 septembre, parce qu’ils ont dansé, chanté, lancé des bonbons aux enfants.
Vous savez quel est le message qu’envoient les dirigeants qui ont reconnu l’État de Palestine ? Le message est clair : assassiner des Juifs fonctionne et paye. Eh bien, j’ai un message à l’adresse de ces dirigeants : lorsque les terroristes les plus sauvages qui soient saluent vos décisions, vous n’avez pas fait quelque chose de juste. Vous avez fait quelque chose de mal, de terriblement mal. Votre décision honteuse va encourager le terrorisme contre les Juifs, contre des innocents, partout. Ce sera là la marque de la honte sur chacun d’entre vous.
« Mais attendez un instant, monsieur le Premier ministre, me disent-ils. Attendez ! Nous croyons dans la solution à deux États où l’État juif d’Israël pourra vivre côte à côte en paix avec l’État de Palestine ». Mais, il y a un problème là. Les Palestiniens ne croient pas en cette solution. Ils n’ont jamais cru en cette solution, ils ne veulent pas un État aux côtés d’Israël. Ils veulent un État de Palestine au lieu d’un État d’Israël. C’est la raison pour laquelle, à chaque fois qu’on leur propose un État de Palestine en leur demandant de mettre un terme au conflit avec Israël, de reconnaître l’État juif. À chaque fois, au fil des décennies, ils ont refusé. C’est la raison pour laquelle, à chaque fois qu’on leur a donné des territoires, ils les ont utilisés pour nous attaquer.
De fait, ils avaient un État de Palestine à Gaza. Et qu’en ont-ils fait ? Ont-ils fait la paix ? Ont-ils cohabité ? Non. Ils nous ont attaqués encore et encore. Sans aucune provocation. Ils ont tiré des roquettes vers nos villes, assassiner nos enfants, ont transformé Gaza en une base pour terroristes à partir de laquelle a été commis le massacre du 7 octobre. Voilà une vérité qui dérange. Le rejet persistant par les Palestiniens d’un État juif sous quelque forme que ce soit est bien ce qui entraîne la poursuite de ce conflit au fil des ans. Ce n’est pas l’absence d’un État de Palestine, c’est la présence, l’existence même d’un État juif.
Et franchement, je suis sidéré de voir que les gouvernements étrangers, les ministères, tous ceux qui pontifient, tous ces dirigeants, comment ne comprennent-ils pas ce truisme qui se répète encore et encore à l’envi ?
J’aimerais vous dire autre chose. Ce rejet d’un État juif concerne non seulement le Hamas, mais aussi les soi-disant modérés de l’Autorité palestinienne. Vous devez savoir que l’Autorité palestinienne paie les terroristes pour massacrer les juifs. Plus ils en massacrent, plus l’Autorité palestinienne les paie. L’Autorité palestinienne baptise ses bâtiments gouvernementaux, ses écoles, ses places publiques, les baptise du nom des assassins de Juifs qui sont considérés comme des martyrs et glorifiés. Ils paient. Ils glorifient les assassinats de Juifs, les assassinats de chrétiens aussi. Comme ce vétéran américain, Taylor Force, qui a été assassiné brutalement en Israël par les terroristes palestiniens.
Mais, mais, mais, mais encore un mais, et je l’entends dire des dirigeants occidentaux. Ils me disent : « Mais l’Autorité palestinienne nous a promis de se réformer. Oui, je sais, monsieur le premier ministre, cette fois-ci, les choses vont être différentes ».
Oui, c’est ça. Ces promesses, nous les entendons depuis des décennies. Ils promettent tout le temps. Jamais ils ne respectent ce qu’ils disent. Parce que, voyez-vous, l’autorité palestinienne est corrompue jusqu’à la moelle. Ils n’ont pas tenu d’élections depuis 20 ans. Ils utilisent les mêmes livres, les mêmes rengaines que le Hamas. Ils enseignent à leurs enfants la haine des Juifs, leur apprennent à détruire l’État juif. Et le sort des chrétiens n’est pas bien meilleur. Lorsque Bethléem, le berceau du christianisme, était sous contrôle israélien, 80 % des résidents étaient chrétiens. Depuis la prise de pouvoir par l’Autorité palestinienne, on est passé à moins de 20 %.
Voilà les gens auxquels vous donnez, vous voulez donner un État. Ce que vous faites, c’est récompenser l’intolérance, le fanatisme, les assassins du massacre du 7 octobre. Donner aux Palestiniens un État à un kilomètre de Jérusalem après le 7 octobre, c’est comme donner un État à Al-Qaïda à un kilomètre de la ville de New York après le 11 septembre. C’est totalement insensé. Nous ne l’accepterons jamais.
J’aimerais envoyer un autre message aux dirigeants occidentaux. Israël ne vous permettra pas de nous forcer à avaler un État terroriste. Nous ne commettrons pas de suicide national parce que vous n’avez pas le courage de vous confronter à des médias hostiles et ces masses antisémites qui exigent le sang d’Israël. J’aimerais aussi que vous compreniez autre chose, une vérité biaisée dans les médias. Et je le dis non pas seulement en mon nom propre, au nom de mon gouvernement, mais au nom de l’ensemble de la population d’Israël. L’année dernière, un vote a eu lieu à la Knesset, notre Parlement, pour savoir s’il fallait ou non s’opposer à l’imposition d’un État palestinien. Savez-vous quels ont été les résultats ? Sur 120 membres de notre Parlement, 99 ont voté contre et neuf pour. Plus de 90 %, ce n’est pas un groupe minime, ce n’est pas le premier ministre uniquement qui serait extrémiste ou pris en otage des extrémistes de droite. Plus de 90 % des Israéliens sont d’accord. Mon opposition à un État palestinien n’est pas simplement le fruit de ma politique ou de la politique de mon gouvernement. C’est le fruit de notre politique d’État, de ce que veut le peuple israélien.
Les dirigeants occidentaux ont peut-être plié sous la pression et je vous garantis une chose : Israël ne pliera pas. Les victoires d’Israël. Merci, Je sais que vous êtes d’accord avec moi. Les victoires d’Israël face à l’axe du terrorisme iranien ont ouvert des possibilités de faire la paix. Des possibilités impensables il y a deux ans. Prenez la Syrie des décennies durant. L’idée même de la paix entre Israël et la Syrie semblait inimaginable. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Nous avons entamé des négociations sérieuses avec le nouveau gouvernement syrien. Je pense qu’un accord pourra être conclu qui respecte la souveraineté de la Syrie et protège la sécurité d’Israël et la sécurité des minorités de la région, y compris les Juifs.
Depuis la création d’Israël, les Juifs, les Druzes, sont frères et sœurs. Nous avons combattu ensemble, nous avons saigné ensemble. Nous avons bâti nos vies ensemble. Lorsque j’étais jeune membre des Forces spéciales israéliennes, ma propre vie a été sauvée par les conseils inestimables prodigués par Salim Soufi, un ami, un vétéran, un Druze. Et c’est la raison pour laquelle je ne pouvais pas rester sans rien faire. Israël ne peut pas rester sans rien faire alors que les Druzes sont assassinés par les djihadistes. J’ai donc donné pour instruction à nos forces de mettre un terme à ces massacres, ce qu’ils ont rapidement fait.
La paix entre Israël et le Liban est possible, aussi. J’en appelle au gouvernement libanais pour qu’il entame aussi des négociations directes avec Israël. J’ai félicité ceux qui ont affirmé leur volonté de désarmer le Hezbollah. Mais nous avons besoin de passer de la parole aux actes. Si le Liban veut réellement agir pour désarmer le Hezbollah, je suis certain que nous pourrons faire la paix. Une paix durable. Mais jusque-là, nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour nous défendre, pour maintenir le cessez-le-feu instauré au Liban.
Notre objectif n’est pas simplement de contrôler les agissements du Hezbollah, mais d’empêcher le Hezbollah de violer le cessez-le-feu et de nous attaquer. Mais je suis certain d’une chose : si le gouvernement libanais persiste dans ses efforts pour désarmer le Hezbollah, la paix sera rétablie rapidement, facilement. La victoire sur le Hezbollah a permis la paix avec nos deux voisins arabes au nord. La victoire contre le Hamas permettra la paix avec les nations dans tout le monde arabe et musulman. Notre victoire mènera à une expansion considérable des accords d’Abraham historiques conclus par le président Trump avec les dirigeants arabes et moi-même il y a cinq ans.
J’ai pris note, comme vous, j’en suis certaines, des paroles encourageantes prononcées ici même par le président de l’Indonésie, le pays qui abrite la communauté musulmane la plus importante de toutes les nations. C’est aussi un signe de ce qui pourrait arriver. Les Arabes et les musulmans tournés vers l’avenir savent que coopérer avec Israël leur fournira des technologies de pointe dans le domaine de la médecine, de la science, de l’agriculture, de l’eau, dans le domaine de la défense, de l’IA et dans tant d’autres domaines.
Je pense que dans les années à venir, le Moyen-Orient sera totalement différent de ce qu’il est. Nombre de ceux qui font la guerre à Israël aujourd’hui auront disparu demain. Des artisans de paix courageux les auront remplacés et ceci sera tout particulièrement vrai en Iran. Le peuple iranien, qui n’a que trop souffert, retrouvera la liberté et fera de nouveau de l’Iran un grand pays. Nos peuples ancestraux. Nos deux peuples. Le peuple d’Israël, le peuple de l’Iran, retrouveront cette amitié qui bénéficiera au monde entier.
Mesdames et Messieurs. Les horreurs survenues le 7 octobre, cette journée si sombre, ces horreurs se sont produites à maintes reprises pendant les siècles pendant lesquels la nation était en exil. Le sang des Juifs ne valait pas grand-chose. Les juifs étaient massacrés en toute impunité et il nous fallait supplier d’autres pays de nous défendre. L’éveil d’Israël n’a pas signifié la disparition des tentatives de nous faire disparaître. Cela a signifié que nous pouvions lutter contre ces tentatives. Et c’est exactement ce qu’a fait Israël et que continue de faire Israël depuis le 7 octobre. Nos fils et nos filles se battent comme des lions. Nos soldats courageux mettent leur uniforme et se sont précipités à Gaza, mus par ce rêve de vivre comme un peuple libre en terre d’Israël, notre terre tant aimée depuis plus de 3000 ans, ils portaient avec eux le rêve de vivre dans notre propre pays indépendant, de disposer d’une armée pour se défendre. Ils portaient le rêve de rester un phare de progrès, d’innovation pour le bien de toute l’humanité.
Le 7 octobre, les ennemis d’Israël ont essayé d’étouffer cet espoir. Deux années plus tard, la détermination d’Israël, la force d’Israël sont plus vigoureuses que jamais. Grâce à cette détermination, à cette force, nous pourrons obtenir une victoire rapide et offrir un avenir de prospérité et de paix. Je vous remercie.