Le combat contre la violence à l’intérieur du pays

Freddy Eytan

Au moment où des soldats se battent héroïquement contre le terrorisme islamiste et tombent sur le champ de bataille, la violence se déchaine à l’intérieur même du pays. Chaque jour des citoyens israéliens sont assassinés, blessés ou menacés. Effroyable, des gangs armés sèment la terreur contre des entrepreneurs, des agriculteurs et restaurateurs. Les syndicats du crime sont impliqués dans plusieurs secteurs : les trafics d’armes et la drogue, la contrebande, la prostitution, le vol de bétail, l’extorsion de fonds et racket de protection. Les démunis sont contraints à se tourner vers les usuriers, payent des taux abusifs et craignent des représailles sanglantes en cas de dettes impayées. Les malfaiteurs menacent et exercent de fortes pressions sur les municipalités, et prennent en charge des projets de développement et de construction par des moyens violents.

La mafia règle les comptes sans aucune impunité particulièrement au sein de la communauté arabe. Le nombre des meurtres augmente chaque mois. Depuis le début de l’année 2025 à ce jour 108 personnes dont 8 femmes ont été assassinés.

La guerre, la vie chère et le chômage aggravent encore plus les problèmes familiaux et plonge le pays dans l’angoisse, l’insécurité intérieure et l’incertitude.

Devant le manque d’autorité et de leadership, les discours de haine envahissent les partis politiques et des lignes rouges sont franchies quotidiennement. Les extrémistes de tous bords, à droite et à gauche, dictent l’ordre du jour. Lors des manifestations de rue les affrontements se multiplient et les anarchistes et les casseurs en profitent pour semer le chaos. On ose briser une fenêtre du bâtiment de la Haute Cour de Justice, au moment où le ministre de la Justice refuse de reconnaître le nouveau président de la Cour, le juge Itzhak Amit. On commet un incendie dans la synagogue du grand rabbin sépharade, Itzhak Yossef, suite au refus des harédims de s’enrôler dans les rangs de Tsahal, puis on tente de saboter le mariage du fils du Premier ministre, Avner Netanyahou, avec sa belle aimée….Un mariage qui coutera d’ailleurs aux contribuables plusieurs millions de shekels pour des raisons de sécurité…Une multitude d’actes insensés qui permettront un jour de commettre un nouvel attentat politique, 30 ans après le terrible assassinat du Premier ministre Itzhak Rabin.

Itamar Ben-Gvir et le commissaire de police Danny Levy

Itamar Ben-Gvir et le commissaire de police Danny Levy (Porte-parole de la police)

La police demeure impuissante, elle manque de motivation et d’effectifs. Le premier flic du pays, Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité intérieure, laisse faire et joue au médiocre populiste. La violence se déchaine également sur les routes. Les accidents de voitures sont les plus nombreux au sein des Etats démocratiques. Sur les plateaux de télévision, la violence verbale l’emporte. Peu importe… l’audimat explose et les annonceurs publicitaires augmentent leurs recettes et jubilent.

Cette situation intolérable dure depuis plusieurs années. Il est temps d’agir, de passer à l’action dans tous les azimuts. Ce fléau englobe de nombreux problèmes nationaux et socio-économiques qui ont permis aux bandes criminelles de lever la tête.

Destruction et vandalisme dans la synagogue

Destruction et vandalisme dans la synagogue du Grand rabbin séfarade, Itzhak Yosef. (Porte-parole des pompiers israéliens)

Indiscutablement, la société israélienne est en guerre permanente et sans issue pacifique à l’horizon. Elle est déchirée sur tous les plans et domaines. Elle est complexe et compliquée et surtout manque de maturité. On constate une absence de tolérance et de savoir-vivre, d’éducation et de culture. Les valeurs civiques sont ignorées même à l’école. Rares sont les maîtres à penser et les philosophes. Les professeurs ne devraient-ils pas enseigner à réfléchir avec créativité, et toujours avec enthousiasme ?

Pour combattre ce fléau, le gouvernement a le devoir de nommer un puissant coordinateur dont la mission est de coordonner ses activités avec tous les ministères et les services de sécurité intérieure, notamment avec l’armée et le Shin Beit. L’effort général doit s’attaquer à la collecte des armes illégales dont une grande partie provient des bases de Tsahal, et combattre contre la criminalité financière pour épuiser toutes les sources d’argent. Il est nécessaire d’augmenter le nombre des policiers en leur offrant un salaire convenable. Adopter les opérations coup de poing mené quotidiennement par Tsahal contre les réseaux terroristes pour déjouer des tentatives d’assassinat, d’arrêter les coupables et saisir les quantités d’armes et munitions.

Il est inconcevable aussi de tolérer le nouveau banditisme dans les rues de Tel-Aviv. Des jeunes immigrés, dont les parents ont fui la guerre du Soudan et de l’Erythrée, commettent des agressions quotidiennes contre des résidents paisibles, sans aucune impunité. Le gouvernement devrait choisir : leur offrir un permis de séjour, une éducation et un emploi afin qu’ils s’intègrent dans la société israélienne ou carrément les expulser vers leurs pays d’origine.

Tous les Israéliens devront prouver leur loyauté à l’égard de l’Etat d’Israël en accomplissant leur devoir de citoyen et à contribuer à l’effort national notamment dans le cadre d’un service public, faute de servir sous les drapeaux.

De nombreux défis sont donc à relever mais la mission des autorités n’est pas impossible. Le fléau de la violence n’est pas une fatalité mais il devient l’ennemi numéro un des Israéliens. Passons donc aux actes car le temps presse et les dangers sont omniprésents.