La politique actuelle sape les actions contre le terrorisme palestinien

Yossi Kupervasser

Suite à la rencontre du Ministre de la Défense, Benny Gantz avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, tenu à Ramallah le 29 août 2021, le gouvernement israélien envisage de transférer à l’Autorité palestinienne plus d’un demi-milliard de shekels.

On nous explique que cette somme est une avance au remboursement des taxes, notamment douanières collectées par le fisc israélien.

Bizarrement, cette somme est identique à celle versée par l’Autorité palestinienne pour les salaires des terroristes et leurs familles. Un montant de 50 millions de shekels par mois qui furent gelés par le gouvernement précédent.

Cette décision ridiculise les protestations israéliennes antérieures contre le paiement des salaires aux terroristes et sape la loi israélienne votée à la Knesset, exigeant une action énergique du gouvernement contre l’Autorité palestinienne.

On pourrait comprendre que le soutien d’Israël à l’Autorité palestinienne est destiné à apaiser les craintes de l’administration américaine, qui ne pense pas qu’il soit possible, dans les circonstances actuelles, de promouvoir un règlement politique du conflit israélo-palestinien. Cependant, le président Joe Biden estime qu’il est important de se montrer attentif aux Palestiniens, contrairement à son prédécesseur, Donald Trump.

Soulignons que Mahmoud Abbas se réjouit d’un soutien au sein de l’aile gauche du parti démocrate. Plusieurs voix s’élèvent pour régler le problème palestinien et exigent de Biden à exercer des pressions sur Israël en ratifiant aussi certaines lois au Congrès. 

Dans ce contexte, triste de constater que le gouvernement actuel est bien déterminé à renforcer l’Autorité palestinien, coûte que coûte, et quelles que soient ses actions et sa conduite. 

Benny Gantz, Mahmoud Abbas

Benny Gantz, Mahmoud Abbas (Wikimedia, Kremlin.ru)

Ainsi, nous compromettons notre propre capacité à exiger de l’Autorité palestinienne qu’elle cesse toutes les pratiques indécentes qui encouragent la haine du Juif et l’Etat d’Israël. En payant des salaires aux terroristes, on encourage le fléau, en glorifiant ses actes notamment dans les manuels.

Tous les efforts de présenter l’Autorité palestinienne comme modérée par rapport au Hamas provoque donc un besoin de la renforcer économiquement et de l’aider sur le plan sécuritaire.

D’ailleurs, la crainte de voir bientôt l’Autorité palestinienne s’effondrait financièrement est bien exagérée et la réalité sur tous les plans est bien différente.  Au lieu de transférer des sommes fabuleuses à l’Autorité palestinienne qui servent à financer des salaires aux terroristes, pourquoi ne pas augmenter le nombre de permis de travail aux palestiniens. N’est-il pas le principal moteur pour donner un second souffle à l’économie en Cisjordanie et ainsi accomplir le désir des Palestiniens à améliorer leur qualité de vie. 

Bennet, BIden

(C-Span)

Mahmoud Abbas, lui, est obstiné à mener une campagne idéologique et politique contre Israël et n’exclut pas le recours à la violence. Il garantit à tout terroriste emprisonné pour ses activités un salaire confortable, déterminé à continuer à payer et convaincu que les terroristes sont des héros.

De plus, peu de temps avant d’accueillir une délégation du parti israélien de l’extrême gauche, Meretz, comprenant deux ministres, il avait consolé les familles de terroristes palestiniens, tués par Tsahal juste avant de commettre des attentats.

Au lendemain de sa rencontre avec Benny Gantz, Abbas a utilisé son discours annuel à l’Assemblée générale des Nations Unies pour condamner et calomnier Israël en le qualifiant d’État raciste qui procède à un nettoyage ethnique.

Lors d’une conférence tenue à l’Université el Qods de Ramallah, Mahmoud Abbas, avait déclaré avec fierté que l’opinion publique internationale accepte enfin le narratif palestinien. Selon lui, les Juifs ne représente pas un peuple, mais un groupe religieux qui n’a jamais eu de souveraineté sur la Palestine. Pour lui, il n’existe donc pas de « Terre d’Israël » et les Juifs n’ont jamais eu de temple. Par conséquent, les Juifs n’ont aucun droit à l’autodétermination et certainement pas en Palestine. De plus, les Juifs ashkénazes sont des descendants des Khazars et n’ont rien à voir avec les Hébreux qui vivaient en Palestine durant l’époque biblique.

Par contre, Abbas prétend que le peuple palestinien est un peuple ancien, descendant entre autres des Cananéens qui y vivaient avant l’arrivée des Hébreux. Toujours selon Abbas, le sionisme est la création cruelle et crapuleuse des colonialistes et des impérialistes qui ont cherché à se débarrasser des juifs à cause de leurs qualités intolérables et à les utiliser comme tête de pont dans leur lutte contre les musulmans. 

La fin inévitable sera le retour des Juifs dans leurs pays d’origine, affirme la position palestinienne…

Voilà donc comment Abbas falsifie l’Histoire et la réécrit selon un narratif palestinien inventé de toutes pièces.

Le gouvernement actuel, l’Europe et les Etats-Unis ne peuvent accepter la supercherie palestinienne, ignorer l’Histoire, ainsi que les faits et les chiffres de la réalité quotidienne sur le terrain.

Voir l’intégralité de l’article sur le site en anglais du Jerusalem Center.

https://jcpa.org/article/the-israeli-government-undermines-efforts-to-stop-palestinian-authority-salaries-to-terrorists/