Israël-Iran : la fin de la menace nucléaire ?
Alors que les Européens négocient un accord avec les ayatollahs le président Trump décide d’attaquer les trois principaux sites nucléaires iraniens. Une décision audacieuse, historique et spectaculaire qui complète les exploits extraordinaires de Tsahal et le Mossad. La coopération stratégique entre Washington et Jérusalem a été mise à l’épreuve sur le champ de bataille. Indiscutablement le succès est inédit et impressionnant. Le tandem Trump-Netanyahou fonctionne merveilleusement.
Cependant, la guerre n’est pas encore achevée et il est trop tôt de crier victoire et jubiler. Nous devrions être toujours sur le qui-vive et vigilants. Nous ignorons comment l’Iran va réagir ? Devant toutes les incertitudes, un bref rappel historique pour mieux comprendre la position israélienne et pourquoi Tsahal à lancer une guerre préventive contre le régime islamiste :
Dans les années 1930, l’Etat d’Israël n’existait pas et les Juifs ne pouvaient pas mobiliser le monde libre à leur cause, combattre seuls et arrêter les folies d’Hitler. Rappelons que les Etats-Unis de Roosevelt sont entré en guerre en décembre 1941, juste après l’attaque des Japonais à Pearl Harbor.
Le 29 septembre 1938, Daladier et Chamberlain rencontre Hitler à Munich pour décider du sort de la Tchécoslovaquie. Le lendemain, les leaders français et britannique parlent de victoire, et pensent avoir sauvé la paix. Daladier déclare : « La guerre n’est plus une solution. La guerre ne sera jamais plus une solution. », Winston Churchill leur répond avec force : « Ils devaient choisir entre le déshonneur et la guerre. Ils ont choisi le déshonneur, et ils auront la guerre. »

(Capture d’écran/La Maison Blanche/X)
En Octobre 2001, le Premier ministre Ariel Sharon mettait en garde le monde libre en déclarant dans un discours flamboyant : « Ne refaites pas la grave erreur historique de 1938 en sacrifiant la Tchécoslovaquie ! L’Etat juif se défendra par ses propres moyens ».
En septembre 2009, Benjamin Netanyahou prononce un discours à l’ONU et compare l’indifférence du monde libre devant la menace du projet nucléaire iranien à celle de l’indifférence de la Société des Nations devant la montée du nazisme et l’Holocauste des Juifs.
87 ans après les Accords de Munich, les leaders européens commettent bêtement les mêmes erreurs historiques. Ils propagent un nouveau « grand bluff » concernant les intentions belliqueuses du régime islamiste iranien et son projet nucléaire.

(GPO)
Emmanuel Macron devrait méditer les sages paroles de Georges Clémenceau qui disait durant la Première guerre mondiale : « la paix à n’importe quel prix ce n’est plus la paix. » Le président français avoue que la source de la déstabilisation est l’Iran mais propose d’escalader et négocier avec les Iraniens sachant parfaitement que les ayatollahs et leurs ambassadeurs sont des tricheurs et des menteurs par excellence.
Rappelons que durant la Guerre froide les Etats-Unis et l’Union soviétique, on négocier la détente, les limitations de l’arsenal nucléaire et les missiles balistiques et de croisière, mais jamais les soviétiques ont menacé de détruire Israël, ils étaient mêmes les premiers à reconnaître l’Etat juif en 1948.

Dégâts à l’hôpital Soroka de Beer Sheva. (Capture d’écran/i24)
Qui est responsable de la situation explosive actuelle ? La France de Giscard d’Estaing n’a-t-elle pas une part de responsabilité quand elle avait hébergé ayatollah Khomeiny à Neauphle le Château, lui permettant de diffuser de la propagande islamiste et en mettant à sa disposition un avion d’Air France qui l’amena à Téhéran pour déclencher la révolution la plus obscure des temps modernes.
Depuis 46 ans l’Iran empoissonne les affaires internationales et sabote à l’aide de ses satellites chiites et sunnites chaque accord de paix avec les pays arabes. Comment oublier la prise d’otages des diplomates de l’ambassade américaine à Téhéran, et la longue liste des attentats terroristes notamment contre les Marines américains et les paras français à Beyrouth ? Les attaques meurtrières contre l’ambassade d’Israël et contre la communauté juive à Buenos Aires et ailleurs ?
Devant le laxisme et l’impuissance des Occidentaux qui dure presque un demi- siècle, Israël se trouvait dans l’obligation de lancer une guerre préventive pour contrer la menace existentielle. Telle avec l’Egypte de Nasser en 1967, cette campagne militaire contre l’Iran est justifiée. Il s’agit clairement d’un casus belli conforme au droit international.
L’Iran se moque éperdument des traités signés et les lois de la guerre. Depuis le déclenchement des hostilités en avril 2024, plus de 700 missiles et des centaines de drones iraniens ont été lancés contre la population civile et délibérément contre un hôpital régional.
Pire encore, les ayatollahs disposent 450 kilos d’uranium enrichi à plus de 60%. Ils sont capables de fabriquer plusieurs « bombes sales », un engin explosif qui disperse des matières radioactives et contamine une zone géographique et entraine des blessures graves et de nombreux dégâts. Imaginons ces engins dans les mains de fanatiques islamistes et des organisations terroristes ?
Certes, les succès de Tsahal sont considérables et la majorité écrasante des tirs ont été interceptés, mais jusqu’à quand pourrait-elle la société civile subir une situation intenable et douloureuse sur plusieurs fronts ?
Pour gagner la guerre et assurer notre avenir et celui des générations futures nous devrions être unis et renforcer notre résilience tels que les Anglais durant le Blitz sur Londres durant la Deuxième Guerre mondiale. Parallèlement, réfléchir toujours à un règlement politique.
La campagne militaire actuelle contre l’Iran remporte des succès impressionnants et des gains stratégiques et diplomatiques considérables.
Les piliers du régime des ayatollahs commencent à trembler et tout indique qu’ils tomberont tôt ou tard tel un château de carte…Nous vivons des moments historiques.