Erdogan à la « reconquête » de Jérusalem

Erdogan

(YouTube)

Des drapeaux turcs flottent aux quatre vents dans plusieurs quartiers de Jérusalem-Est. Ils sont également hissés par des Palestiniens lors des manifestations sur le Mont du Temple ou lors des confrontations le long de la frontière avec la bande de Gaza.

Erdoğan souhaite mettre fin à « l’emprise israélienne » sur la Vieille ville de Jérusalem. Il encourage l’ouverture de nombreux kiosques, snacks et restaurants typiquement turcs ainsi que des centres culturels, des magasins de vêtements et de mode. Tous ces établissements sont ornés de symboles et signes commémorant l’islamisation et les conquêtes islamiques. 

Le Centre culturel turc, situé dans la rue al-Zahra à Jérusalem-Est a récemment signé un accord de coopération avec le Waqf de Jérusalem. Cette institution religieuse fonctionne souvent sous les directives du  Consulat turc.  

La Turquie encourage les activités religieuses de bien-être ( dawa ) – sous forme d’assistance économique, communautaire, religieuse et sociale, visant à attirer les Palestiniens vers l’héritage turco-islamique et à affaiblir l’emprise d’Israël sur la Vieille ville.

Des dizaines de millions de dollars sont versés par la Turquie chaque année pour divers projets et pour gagner une influence sur le mont du Temple.

Mourabitat

(AP Photo / Mahmoud Ilean)

De nombreux biens et propriétés ont été acquis par des hommes d’affaires turcs.  Des tentatives sont faites aussi pour gagner la popularité et le contrôle de la « rue palestinienne » au sein des quartiers de Jérusalem-Est. Les alliés des Turcs dans la ville sont affiliés à la branche nord israélienne du Mouvement islamique. Cette organisation est interdite par les autorités israéliennes depuis novembre 2015 et elle est dirigée par Sheikh Raed Salah, condamné à 28 mois de prison pour incitation aux actes terroristes.

L’un des moyens utilisés par la Turquie pour promouvoir son emprise sur Jérusalem Est passe par le tourisme religieux. De nombreux groupes de touristes, composés pour la plupart de chômeurs, participent à ce projet. Le but du voyage est de démontrer une présence turque sur le Mont du Temple. En d’autres termes, avec l’aide de la branche islamique israélienne, « reconquérir » ce lieu saint des sionistes, en le submergeant par des masses de pèlerins qui déclareront un jour l’avoir rétabli sous domination musulmane.

Erdogan, Haniye, Mashal

(Office of the Turkish Prime Minister)

Des sommes importantes en provenance de Turquie ont permis à louer ou acheter des cars de touristes pour transporter des dizaines de milliers d’Arabes israéliens de la Galilée, du Néguev et d’autres villes et villages  à la mosquée al-Aqsa.

Pendant des années, la Turquie a servi de refuge aux terroristes du Hamas. Des attaques terroristes ou des tentatives d’attentats terroristes en Israël et en Judée-Samarie sont organisées et dirigées depuis le sol turc. Erdogan a affirmé à plusieurs reprises que le Hamas n’est pas une organisation terroriste. (sic)

La Turquie a accordé un abri aux membres du Hamas qui ont planifié des attaques terroristes en Israël avant et après la signature de l’accord de réconciliation turco-israélien en juin 2016. L’accord était censé régler les différends entre les deux États résultant de l’affaire de la flottille Marmara.   

Le Shin Beit a souligné que les activités économiques et militaires du Hamas en Turquie se déroulent sous les yeux des autorités locales et gouvernementales. Ces plateformes commerciales servent le Hamas à blanchir des fonds pour recruter des Arabes israéliens dans ses rangs.

La Turquie se considère comme le représentant de la civilisation musulmane, et Erdogan comme le grand protecteur de la confrérie des Frères musulmans à travers le monde arabo-musulman. 

À l’été 2017, il a appelé à la conquête de Jérusalem au moyen d’un afflux massif de touristes musulmans en Israël, et au fil des ans, il a en effet pris la peine d’encourager des centaines de milliers de Turcs à visiter la mosquée al-Aqsa. 

De nombreuses délégations d’Égypte, de Libye, d’Irak, du Yémen, de Jordanie et des États du Golfe ont visité Jérusalem et al-Aqsa au fil des ans. Erdogan a assumé un rôle clé dans le financement et l’organisation du « tourisme al-Aqsa ».

Au cours de la dernière décennie, la Turquie est devenue une plaque tournante pour la collecte de fonds et les activités de soutien sur le mont du Temple. 

Voir l’intégralité de l’article sur le site anglais du JCPA-CAPE https://jcpa.org/article/turkeys-intrusion-into-jerusalem/

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