Emmanuel Macron, le marchand de la Palestine irréelle
Emmanuel Macron n’est pas un visionnaire mais un rêveur qui prend ses désirs pour des réalités. Sa conduite des affaires ne ressemble guère à celle du Général De Gaulle ou de Winston Churchill mais rappelle plutôt Chamberlain et Daladier.
Les intentions du président français pour la recherche de la paix et à l’égard d’Israël sont positives mais le double jeu dans les discours est transparent. Contrairement au franc-parler de Donald Trump, les belles paroles raisonnables et bien structurées de Macron sont peut-être valables et justifiées en Europe, mais dans la jungle du Moyen-Orient l’esprit cartésien est trompeur, n’a pas de logique. Les terroristes islamistes se moquent éperdument des lois internationales, des valeurs démocratiques ou philosophiques. Le Hamas préfère semer la terreur et la barbarie, c’est carrément son idéologie.
Macron a mis la charrue avant les bœufs. Il aurait dû exiger du Hamas de libérer, en priorité et sans conditions, tous les otages et démanteler son arsenal militaire. Dans ses discours à L’ONU et devant les chefs d’Etats arabo-musulmans, Donald Trump a été sur ce sujet plus compréhensif à la complexité de la situation.
Une nouvelle résolution onusienne pour pouvoir satisfaire le monde arabe ne rime à rien. Au contraire, elle offre un cadeau empoisonné, plonge les Palestiniens dans un rêve, dans l’utopie, et risquerait une vengeance violente en cas d’échec.

Pour résoudre une crise, une situation chaotique et un conflit complexe et de longue date, on devrait utiliser la diplomatie et le bon sens, un plan d’action cohérent, pragmatique et productif. Rechercher des compromis, dialoguer avec tous ses partenaires, offrir des gages sécuritaires solides. Macron a choisi faire cavalier seul, précipiter les événements, dicter l’ordre du jour et le statut final sans aucune négociation préalable et punir Israël s’il ne respectera pas la reconnaissance de l’Etat palestinien. En réalité, Macron a voulu créer un fait accompli, brouiller les cartes et marquer son empreinte dans les pages de l’Histoire. Résultat : il a retardé bêtement la normalisation avec les pays arabes.
Pire, il a bafoué toutes les lois fondamentales et les règles du jeu diplomatique. Triste de constater que nombreux pays européens sont tombés dans le piège de la manipulation et de la supercherie. Certains ont délibérément violé les Accords d’Oslo puisqu’ils sont signataires au nom de l’Union européenne. Ils se sont engagés d’attendre la fin des négociations sur le statut final. Dangereux exemple pour le respect des traités internationaux.
C’est clair, Macron et ses homologues notamment au sein du monde arabe ne sont guère préoccupés par la solution du problème palestinien. Voilà plus de cinquante ans qu’ils demeurent indifférents à la détresse et à la misère des arabes. Quant aux Européens, ils ont d’autres chats à fouetter dans leur propre pays que de régler un conflit lointain et insoluble. Ils ont choisi de reconnaitre l’Etat palestinien pour des raisons économiques et commerciales, pour démunir la dette extérieure, calmer les communautés musulmanes, attirer leur soutien électoral, et éviter leur intifada, la révolte populaire et les actes terroristes.

Dès le début de son deuxième mandat, Macron préparait son plan minutieusement en affirmant à maintes reprises que « la reconnaissance d’un Etat palestinien n’était plus un tabou ». Il attendait patiemment le temps opportun en planifiant une campagne médiatique avec des stratèges en communication. Ainsi, les chaînes de France-Télévision et France 24 en particulier, des journaux de la gauche libérale, tels le Monde et Libération et quelques observateurs du Moyen-Orient ont appliqué les consignes de l’Elysée. Ils ont diffusé des reportages, articles, cartes et tableaux simplistes et partiaux sur l’histoire du conflit. Ils ont justifié la politique de Macron en accusant le gouvernement Nétanyahou de mener une guerre génocidaire à Gaza et des crimes contre l’Humanité. Le terrible massacre du 7 octobre 2023 et les otages furent complétement oublié.
Pour attirer et sensibiliser l’opinion internationale, Macron osera même intervenir dans le débat public israélien en accordant une longue interview en anglais à la chaîne 12, connue pour sa ligne éditoriale hostile au gouvernement actuel. Cet entretien exclusif n’était en fait qu’un monologue, un long plaidoyer que la journaliste a laissé faire en souriant timidement, sans pouvoir poser les vraies questions fondamentales, surtout quand Macron nous dit que « l’Etat palestinien est une défaite du Hamas. » Quelle ignorance sur l’idéologie et les intentions du Hamas qui représente aujourd’hui l’écrasante majorité des palestiniens.
Dans ce théâtre de l’absurde et plus grave encore, à la fin de cette « interview exclusive », le speaker de cette chaîne commerciale ose remercier chaleureusement un certain Ofer Bronstein, un sabra, activiste israélien de la cause palestinienne et fier d’être titulaire d’un passeport palestinien… De nationalité également française et vivant à Paris, il est bizarrement chargé de mission du président Macron…et la coqueluche des médias…Un personnage aux multiples facettes qui réussit à accorder son violon avec Macron…
En fait, l’actuel président français a réussi avec son charlatan conseiller de diviser la société israélienne et surtout semer la zizanie au sein de la communauté juive de France, la plus importante d’Europe qui demeure toujours fidèle aux lois républicaines.
En accusant Nétanyahou de sacrifier les otages, Macron semble aussi encourager des manifestations contre le gouvernement jusqu’à sa chute. Par ses propos, n’encourage-t-il pas les Palestiniens de poursuive « la résistance », de commette des actions terroristes et antisémites également dans l’hexagone ?
Comment aurait-il réagi si Nétanyahou avait accordé une interview à la télévision française en dénonçant l’immigration musulmane incontrôlée, la crise constitutionnelle actuelle, les manifestations et les grèves contre la vie chère, et la dette extérieure faramineuse dont Macron est responsable ?
Pour Macron y-a-t-il deux peuples israéliens, l’un voulant la paix et l’autre la guerre ? Le gouvernement actuel n’a pas été élu démocratiquement ? Toutes les clarifications et les arguments sur l’urgence de la reconnaissance de la France ignorent délibérément les réalités sur le terrain.
Bien entendu, nous souhaitons arrêter la guerre et mettre fin aux effusions de sang, mais quelle assurance nous donne le président français mise à part de belles paroles et des leçons de morale ?
Concernant les représailles israéliennes à l’encontre de la France, il répond dans l’embarras : « la France ne sera pas inerte, elle réagira fermement ». C’est ainsi qu’il souhaite poursuivre le dialogue avec un pays ami ? Par un bras de fer ?
Depuis plusieurs décennies le dossier palestinien empoisonne la communauté internationale sans trouver de solution. Un règlement définitif devra se réaliser par des négociations directes, après de longues réflexions et études sur tous les plans et les aspects géopolitiques, stratégiques, économiques et juridiques.
En choisissant le camp arabo-musulman, et en soutenant la cause palestinienne aveuglement, sans réfléchir sérieusement aux conséquences dangereuses du lendemain, Macron ne pourra plus jouer le rôle d’arbitre. Israël ne peut lui offrir une médiation diplomatique parce que la France n’a plus le rôle d’influence au Moyen-Orient ni ailleurs…Nous préférons de loin les bons offices américains.
L’expérience du douloureux passé nous enseigne que tous les chefs palestiniens refusent tout compromis et sont incapables de diriger un Etat indépendant vivant en paix aux côtés de l’Etat juif. Toutes les tentatives ont avorté par précipitation, par la hâte excessive d’obtenir des résultats rapides et une bonne presse.
Depuis le 7 octobre 2023, tous les sondages prouvent que la majorité écrasante des Israéliens, de gauche comme de droite, refusent tout dialogue avec des dirigeants palestiniens jusqu’au jour où leur sécurité le long de toutes les frontières et à l’intérieur du pays sera absolue.L’acharnement de proclamer unilatéralement l’Etat palestinien est donc contreproductif et dangereux pour l’avenir de l’Etat juif.
L’avenir de la paix avec les Arabes est un noble souhait. Les Israéliens ne sont pas des guerriers, ils se défendent et sacrifient leurs enfants pour justement aboutir à la sécurité et la paix. Ils n’ont pas connu un véritable jour de paix mais le débat public devra être exclusivement dans le cadre israélien non pas à Paris, à New-York ou à Londres.
Après deux années de combats acharnés sur plusieurs fronts, Netanyahou a aussi le devoir de mettre un terme à la guerre, libérer tous les otages et proposer avec le président Trump un plan de paix audacieux et pragmatique. Le peuple israélien mérite un meilleur avenir.