Les intentions de l’Iran sur tous les fronts

Yossi Kupervasser

Le régime islamique iranien cherche à dissuader le gouvernement Bennet-Lapid de ne plus lancer des raids en Syrie. Parallèlement, Téhéran tente de persuader l’administration américaine de montrer plus de flexibilité dans les négociations sur un nouvel accord nucléaire.

Plusieurs facteurs dans la politique occidentale sont perçus en Iran comme une expression de faiblesse. La timide réponse à l’investiture d’un ultra-conservateur à la présidence, et la présence d’un représentant de l’Union européenne aux cérémonies est un exemple parmi d’autres.

L’Iran se prépare donc à une guerre asymétrique de faible intensité contre les États-Unis et Israël. Pendant de nombreuses années, les Iraniens ont construit leur puissance militaire tout en reconnaissant la difficulté dans le combat conventionnel. Au lieu d’acquérir, des avions et des chars, ils investissent dans les missiles, notamment balistiques et de croisière, ainsi dans toutes sortes de drones. Ils ont été utilisés pour attaquer les installations pétrolières saoudiennes en 2019 et récemment contre le navire Mercer Street.

L’engagement d’Israël auprès de l’administration Biden à ne pas réagir contre l’Iran sans coordination préalable, renforce probablement davantage la position arrogante de l’Iran.

Ali Khamenei, Ebrahim Raisi

L’audace iranienne pourra conduire à la conclusion de produire, sans impunité, une première arme nucléaire, en accumulant une quantité suffisante d’uranium hautement enrichi. Bien entendu, l’Iran préfère signer un accord nucléaire qui lui garantira dans le cours de la prochaine décennie un arsenal considérable d’armes atomiques.

Marchant actuellement sur la corde raide, les Ayatollahs espèrent donc que tôt ou tard, Washington se repliera.

Dans ce contexte, Israël doit poursuivre ses activités pour contrecarrer le projet nucléaire iranien et agir indépendamment contre les efforts iraniens de s’installer confortablement en Syrie et fournir au Hezbollah des armes sophistiquées. Les États-Unis, pour leur part, doivent maintenir leurs revendications et pressions contre l’Iran. Faire comprendre aux dirigeants iraniens, en particulier au nouveau président sanguinaire, Ibrahim Raissi, que l’Amérique n’acceptera pas de jouer selon la logique iranienne. Elle réagira à temps contre toute tentative de déstabiliser la région et de nuire les intérêts des Etats-Unis et ses alliés.

Voir l’intégralité de l’article sur le site anglais du Jerusalem Center

https://jcpa.org/iran-is-testing-all-boundaries/

 

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