Le drapeau d’Israël symbolise notre histoire trimillénaire et confirme notre souveraineté 

Freddy Eytan

Au fil des ans, nous constatons des incertitudes sur les valeurs de notre nation et des doutes sur l’histoire de notre indépendance. Ce flottement est aperçu dans les milieux intellectuels et mouvements politiques, mais il est plus significatif chez les jeunes. Les réseaux sociaux leur offrent une plateforme idéale aux jouissance de la vie et aux biens matériels. Ce phénomène universel peut devenir ici dangereux en raison de l’état de guerre permanent, et au moment où la question de l’Etat binational devient un sujet existentiel et mis forcément à l’ordre du jour.

C’est clair, l’usure graduelle du patriotisme ronge la dissuasion et affaiblie la résilience de notre nation au grand profit de nos ennemis.

Ces jours-ci nous assistons à des provocations et confrontations quotidiennes contre les services de l’ordre et même à des actes de vandalisme dans les hôpitaux. Des centaines de drapeaux palestiniens flottaient à Jérusalem et à Tel-Aviv. Du jamais vu depuis 1967.

Le gouvernement est dépassé par les événements et les condamnations sont souvent timides en raison des contraintes de coalition, tandis qu’une certaine presse, particulièrement Haaretz, et des responsables du parti Meretz, applaudissent la présence des drapeaux palestiniens, trouvant ça tout à fait naturel, légitime au nom de la liberté d’expression… Vraiment ?      

Le drapeau n’est pas une simple pièce d’étoffe. Celui qui le brandit affirme avec fierté son appartenance passionnée à la nation au sein de laquelle il se sent libre et protégé.  

Nakba Day demonstration at Tel Aviv University

(Capture d’écran/ Ynet)

Notre drapeau bleu-blanc frappé de l’étoile de David symbolise notre histoire trimillénaire, notre renaissance et notre souveraineté exclusive sur la terre de nos ancêtres, notre espérance, et toutes les valeurs universelles du judaïsme. Elles sont ancrées dans nos traditions, notre patrimoine et culture. Elles font partie des combats des fils et des filles d’Israël depuis la nuit des temps. La lutte inlassable contre la haine et l’antisémitisme, celle d’un peuple qui n’a jamais perdu sa foi et son espérance.  

Comment donc permettre de brandir un autre drapeau sur un territoire souverain ? Un étendard qui symbolise la négation et la destruction de toute présence sioniste. Un drapeau dont l’Etat demeure virtuel, n’a jamais existé, ni reconnu officiellement par les Etats-Unis, ni par l’Union européenne dont la France.

En permettant de brandir le drapeau palestinien à Jérusalem nous perdons nos revendications légitimes et diplomatiques laissant croire aux Palestiniens que la ville Sainte sera tôt ou tard leur capitale.

Shireen Abu Akleh funeral

(Capture d’écran/Al-Jazeera)

Pire encore, en permettant à des étudiants arabes israéliens de brandir des drapeaux palestiniens dans le campus de l’université de Tel-Aviv, n’y-a-t-il pas aux yeux de la direction universitaire et des professeurs d’histoire, une reconnaissance implicite du narratif palestinien et de la Nakba, que Ramat-Aviv est en fait un village arabe (Cheikh Younes) qui fut détruit en 1948 et que justice exige un retour légitime sur les lieux…

Pour plusieurs raisons, il n’y a pas eu à ce jour aucune révolte estudiantine en Israël, un mai 68, des manifestations d’étudiants dans les campus et ailleurs. Mais comment ne pas être révolté, stupéfait par les réactions timides, devant cette scène du théâtre de l’absurde…Une seule femme courageuse a osé brandir le drapeau israélien…et fut agressée…Pourtant, les étudiants arabes sont des citoyens de l’Etat d’Israël dont le drapeau est frappé de l’étoile de David.… 

Depuis 2015, le drapeau palestinien flotte aux quatre vents à l’ONU, et alors ? Cet Etat n’existe pas ni de jure ni de facto ! Il ne figure que dans les esprits, dans les rêves, et pas plus.

Comment encourager la création d’un Etat sans frontières, sans capitale, sans aucune gouvernance, dont ledit peuple est divisé, déchiré par une confrontation fratricide perpétuelle ? Ce drapeau à l’ONU n’est donc qu’une provocation grossière, une opération arbitraire de relation publique imagée, abstraite, et purement hypocrite.

Rappelons que la décision du président Macron de faire flotter le drapeau européen à l’Arc de triomphe avait provoqué un tollé général en France…    

La police israélienne a le devoir d’interdire la présence du drapeau palestinien sur tout le territoire souverain israélien. Allons-nous demain permettre l’étendard du Hamas ou de Daesh ? Autoriser l’anarchie au nom de la liberté d’expression ? 

Le gouvernement israélien a aussi le devoir d’approfondir sérieusement l’enseignement de l’histoire du peuple juif et l’indépendance d’Israël avec des arguments solides et irréfutables. Apprendre avec fierté, et sans aucune excuse ou frustration, à respecter les symboles et les emblèmes de l’Etat Juif.