Hamas : satellite terroriste au service de l’Iran

En août 2005, Israël s’était retiré de toute la bande de Gaza en évacuant 9000 familles juives de leurs foyers. Comment donc expliquer cette guerre interminable contre l’Etat Juif et justifier le déluge de roquettes et missiles sur les villages et les villes israéliennes ? Quelles sont donc les véritables motivations du Hamas et pourquoi ce lien direct existe-t-il entre le Hamas sunnite et l’Iran chiite ?

Certes, l’Iran et le Hamas ne sont pas des alliés naturels. Le Hamas, selon sa propre charte, est la branche palestinienne de la confrérie des Frères musulmans, un réseau d’organisations sunnites opérant dans 130 pays à travers le monde. 

Depuis le déclenchement de la Révolution islamique de 1979, l’Iran demeure une théocratie chiite, cherchant à répandre sa doctrine islamiste dans tout le Moyen-Orient et au-delà, au détriment du monde sunnite. 

Au départ, le Hamas avait tissé des liens stratégiques avec des puissances régionales sunnites. À la fin des années 1990, plus de la moitié du budget du Hamas provenait de l’Arabie saoudite.

Le 11 septembre 2001 tout a basculé, Riyad affirmait que les fondements idéologiques des attaques spectaculaires contre New York et Washington sont à l’origine des Frères musulmans. 

Aujourd’hui, le Hamas ne reçoit aucun centime des Saoudiens. Depuis, l’Iran a pris la relève et renforce ses relations avec le mouvement islamiste palestinien sur tous les plans et dans tous les domaines.  

Ces jours-ci, Ismail Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, s’est entretenu au téléphone avec Esmail Qaani, commandant de la Force el- Qods au sein des Gardiens de la révolution islamique (CGRI). Il a remplacé Qasem Soleimani, éliminé près de Bagdad, le 3 janvier 2020 par les Américains.

En 2006, une délégation du Hamas avait quitté l’aéroport de Téhéran en emportant des valises bourrées de 22 millions de dollars…et une promesse de Soleimani de transférer des sommes plus importantes.

Pour les dirigeants du Hamas : l’Iran est le seul pays qui soutient la résistance avec de « l’oseille et des armes ».

L’offensive actuelle du mouvement islamiste s’inscrit donc dans un contexte plus large et se focalise sur les réelles ambitions iraniennes. Il est donc peu probable que le Hamas déclenche une guerre au Moyen-Orient sans avoir préalablement l’aval des Ayatollahs.

Actuellement, l’Iran s’efforce de lever les sanctions occidentales dans le cadre de pourparlers sur le projet nucléaire, mais va-t-il changer son attitude à l’égard de ses milices installées dans plusieurs pays de la région ?

L’ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, a publié en février 2021 une étude publiée par Institute for Global Change.

Sa conclusion est claire : « le dégel des relations américano-iraniennes intervenu après l’accord nucléaire signé à Vienne le 14 juillet 2015- ainsi que l’allégement des sanctions- n’a pas modifiée la position iranienne à l’égard de ses milices. Bien au contraire, le nombre des combattants et des milices créées par les Pasdarans a considérablement augmenté. »  

L’Iran utilise la doctrine de milices combattantes pour ses intentions hégémoniques et le Hamas s’inscrit parfaitement dans cette ambition. Il est en bonne compagnie avec les talibans, al-Qaïda, et d’autres groupes terroristes sunnites et organisations chiites, telles le Hezbollah au Liban et les Houthis du Yémen.

Soulignons que les missiles lancés par les Houthis vers Riyad durant ces dernières années sont du même type que ceux lancés contre Israël ces jours-ci à partir de Gaza.

Il est donc impératif de mettre un terme à tous les cycles d’hostilités déclenchés à chaque fois par le Hamas. Une victoire d’Israël aura bien entendu des implications sur toute la région. Elle pourra enfin stopper l’expansionnisme iranien à travers tout le Moyen-Orient.

La grave erreur commise par la signature de l’accord nucléaire de 2015 ne doit pas être répétée une nouvelle fois. Nul doute que les milliards de dollars que recevra l’Iran alimentera la prochaine vague de terreur internationale dont celle du terrorisme du Hamas. 

Plus que jamais, la sécurité de l’Etat Juif est mise en jeu comme celle de l’ensemble des pays occidentaux et leurs alliés.

 

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