L’Iran renforce le Hezbollah pour combattre Israël

  • Les services de Renseignement israéliens et occidentaux sont conscients depuis longtemps de l’implication de la Syrie et de l’Iran dans l’acheminement  des armes au Hezbollah. L’aéroport de Damas est un point de transit pour effectuer des ponts aériens transportant des armes et munitions iraniennes qui sont ensuite transférées au Hezbollah. La frontière syro-libanaise est ouverte et  supervisée par les services syriens de sécurité.
  • Un haut fonctionnaire du Pentagone a révélé que le Hezbollah dispose de 50,000 roquettes et missiles, et notamment  40-50  du type Fatah 110 et ainsi que 10 missiles SCUD-C sol-sol. En outre, quelques 10,000 combattants du Hezbollah ont été équipés par une large gamme d’armes modernes et sophistiquées. Ce sont les Gardiens de la Révolution qui forment les troupes  du Hezbollah dans la manipulation de ces armes.
  •  Plus que jamais, les Iraniens exercent plus de contrôle sur le Hezbollah. Le Général iranien Hassan Madhavi, commandant des troupes libanaises au sein des Gardiens de la Révolution, siège à Beyrouth et à ses côtés des dizaines d’officiers et experts iraniens.
  • Les services de renseignements iraniens, opérant dans le cadre des Gardiens  de la Révolution ont formé de nombreuses cellules en Afrique, dont la plupart sont des émigrés chiites venus du Liban.  Juste après une formation et un entrainement intensif en Iran, ils serviront  pour le recrutement et fourniront la base pour les activités des services du renseignement iranien dans leur propre pays.
  • Au sud Liban,  et avec l’assistance des unités d’ingénierie iraniennes, le Hezbollah a réussi à creuser des tunnels pour dissimuler ses combattants de l’œil vigilant des drones israéliens qui patrouillent dans la région. Les centres de commandement du Hezbollah sont également équipés d’un réseau de communication indépendant financé par l’Iran.
  • Le Hezbollah dissimule son matériel de guerre dans les mosquées, dans les écoles, dans les casernes de pompiers, etc. Selon les renseignements israéliens, plus de 100 villages libanais ont dans leur sein de véritables bases militaires.

 

C’est un secret de polichinelle: la frontière syro-libanaise est délibérément laissée largement ouverte afin de garantir la fourniture du matériel militaire au Hezbollah. L’armée libanaise déployée le long d’une frontière de 359kms avec la Syrie est incapable d’empêcher les mouvements des combattants du Hezbollah ou des Gardes révolutionnaires iraniens. Rappelons  la présence dans la région de plusieurs unités combattantes palestiniennes, tel que le Front populaire pour la libération de la Palestine d’obédience syrienne.

L’acheminement des armes iraniennes vers le Hezbollah se déroule également en mer et les Gardiens de la révolution développent de nouveaux moyens de transport et  de contrebande d’armes. Ainsi, le 3 novembre 2009, la marine israélienne a intercepté un cargo bourré d’armes iraniennes destinées au Hezbollah en direction vers le port syrien de Latakieh. Les Iraniens  ont développé d’autres itinéraires de contrebande d’armes au Soudan mais aussi en Europe, l’Albanie avait servi de base de transfert pour des armes achetées pour le Hezbollah en Ukraine. En Thaïlande, une autre cargaison de matériel de guerre a été saisie, envoyée cette fois-ci par la Corée du Nord au Hezbollah. En Afrique, dans le port de Lagos, 13 conteneurs transportant des roquettes, des bombes, des grenades, des fusils, et des mitrailleuses ont été camouflés comme matériel de construction.

Ces initiatives tous azimuts témoignent des préparatifs intensifs que l’Iran entreprend  à travers les continents en prévision d’une reprise des hostilités contre Israël, mais aussi pour envisager une maîtrise totale sur le gouvernement libanais.

Extraits d’un article pris du document “Iran: défi régional- menace mondial”, (248p) publié et édité par le JCPA- CAPE. Voir l’intégralité de l’article et ses notes ainsi que le document en PDF sur le site en anglais du JCPA.