L’échec de l’Occident dans la confrontation avec les “fous d’Allah”

Depuis les attentats spectaculaires du 11 septembre 2001 contre l’Amérique, le combat inlassable contre les terroristes islamistes n’a pas cessé un seul jour, mais il a fallu plus de dix ans à la CIA pour réussir à tuer le chef commanditaire, le tristement célèbre Oussama Ben Laden.

En dépit du combat tous azimuts contre l’Axe du Mal, les islamistes de tous bords, chiites et sunnites, continuent sans crainte à dicter leur loi fanatique et à propager le culte de la mort. Ces groupes extrémistes tels qu’al Qaïda rêvent d’instaurer un sinistre objectif, à savoir un califat de l’Indonésie au Nigéria dont le centre serait al Qouds…

Ces “fous d’Allah” se permettent de  ravager, d’incendier et tuer tous les objectifs infidèles. Ces barbares ont franchi toutes les lignes rouges, couleur sang! Désormais, les ambassades, lieux sanctuaires des diplomates ne sont plus protégés, les lois internationales sont bafouées; les drapeaux des pays occidentaux dont celui de l’étoile de David sont piétinés et brûlés avec une haine féroce et devant des foules en délire.

 Après une longue décennie de confrontation nous constatons que les résultats sont néfastes. L’Occident a échoué dans sa politique et cet échec est cuisant sur tous les plans et dans tous les domaines. La peur d’affronter directement les “fous d’Allah” dépasse l’entendement. Des reportages éloquents diffusés ces jours-ci à la télévision israélienne prouvent que la crainte est criante. La perplexité  sera   toujours  à double tranchant. Culpabilisée par la colonisation en Europe ou complexé par le racisme noir en Amérique, les deux continents hésitent  d’agir sans merci  pour des raisons également  mercantiles, par manque de leadership et surtout d’audace.

Le “Printemps arabe” transformé en révolte islamiste à la chaîne et les massacres quotidiens en Syrie, ont délaissé l’administration Obama perplexe, voire indifférente. Par manque de vision, par sous estimation du monde islamique et par l’absence de renseignements fiables, les Occidentaux et en particulier les  Américains ont perdu des fidèles  alliés et toute influence dans les Etats devenus islamistes. Plus grave encore, ils risquent ainsi de légitimer indirectement les “représailles”  des “fous d’Allah” contre la moindre  tentative d’éclairer les esprits et d’apporter des aspects et des versions différentes de l’Islam. Hier le déchainement était contre Salman Rushdie pour la publication de son roman “les versets sataniques”, puis contre des caricatures du prophète Mahomet publiées dans la presse et notamment à la une de Charlie Hebdo, et récemment contre la diffusion d’un film insultant sur la vie du prophète.   Certes, nous condamnons vigoureusement la provocation et nous devrions respecter toutes les religions, mais il est inadmissible que des extrémistes nous dictent leur loi en imposant un agenda  obscure et en nous empoisonnant la vie quotidiennement! Les barbares devraient savoir qu’en Occident et dans toutes les démocraties, les règles sont différentes et les hors la loi sont jetés en prison. La liberté d’expression est chez nous sacrée contrairement à ceux qui la qualifient de sacrilège!

En pleine campagne électorale, et au risque de perdre des voix, le président Obama a réagi timidement et sans vigueur après l’attaque contre le consulat américain à Benghazi. Il ne s’agit pas simplement de condamner, de renforcer les effectifs  et de promettre que justice sera faite. Les terroristes islamistes comprennent un autre langage. Rappelons qu’en juin 1982, Menahem Begin avait lancé son opération militaire contre l’OLP au Liban au lendemain de l’attentat contre notre ambassadeur à Londres Shlomo Argov. Et que le président Ronald Reagan n’a pas hésité en avril 1986 d’expédier 45 avions de chasse et larguer plus de trois bombes sur des casernes, camps militaires et aérodromes en Libye en apprenant que Kadhafi était responsable de l’attentat d’une discothèque fréquentée par des militaires américains à Berlin-Ouest. Ce fut une autre période où les terroristes tremblaient et n’osaient sortir de leurs trous. On respectait la force des Américains et la dissuasion l’emportait tout naturellement.

Aujourd’hui nous vivons dans un monde où les voyous dictent leur lois et les chérifs tremblent avant de tirer sur la gâchette. Comment ne pas interpréter de casus belli l’assassinat de l’ambassadeur et trois autres diplomates américains, ainsi que la mise à sac et à feu du consulat à Benghazi? La défaillance des services américains n’est-elle pas flagrante? Les autorités libyennes ne sont-ils pas responsables du fiasco sécuritaire dans un pays toujours plongé dans le chaos total?  Décidément, l’Amérique  est méconnaissable et s’est bien affaiblie durant ces dernières  décennies, en fait, depuis l’époque de l’administration Carter, lors de la prise d’otages des diplomates à l’ambassade des Etats-Unis à Téhéran par les ayatollahs et en connivence avec l’OLP d’Arafat. Le prestige et l’influence des pionniers du Far-West se trouvent hélas en déclin.

Pour l’Etat juif qui demeure le plus fidèle des alliés cela est grave et très inquiétant. Devant la menace la plus dangereuse du siècle, celle de la bombe atomique des ayatollahs, nous devons rapidement en tirer des leçons.