La démission du juge Schabas et le vrai visage de l’ONU

En 2009, j’ai participé à l’Université américaine Brandeis à un débat passionnant avec le juge Richard Goldstone. Ce dernier a été désigné par la Conseil des droits de l’Homme des Nations unies pour présider une commission d’enquête sur l’Opération Plomb durci, déclenchée fin décembre 2008 dans la bande de Gaza. Dès le départ, et avant même que les travaux  ne soient publiés, cette commission avait sévèrement critiqué l’Etat juif.

Durant le débat, l’un des étudiants présents dans l’auditoire a demandé au juge Goldstone si le rapport de la Commission était toujours valide parce que ses membres avaient condamné Israël avant même de recueillir des preuves sur le terrain.

A ma grande surprise, Goldstone lui répondit : « Ecoutez, je vais vous dire, si le mandat de cette commission avait un statut purement juridique, eh bien, ses membres auraient du récuser leur compétence. Cependant, cette commission a été  chargée d’enquêter sur des plaintes, rien de plus. En effet, s’il s’agissait d’un vrai procès, d’un véritable tribunal, nous n’aurions pas réussi à apporter des preuves tangibles ».

Le mea culpa du Juge Goldstone a été également confirmé  dans une interview qu’il a accordée au journal juif américain Forward.

La récente démission du juge canadien William Schabas de la présidence de la commission d’enquête concernant l’Opération Bordure Protectrice, menée cet été dans la bande de Gaza, révèle, une fois encore, la supercherie  du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU. Cela prouve aussi que la position du gouvernement israélien était juste et justifiée contrairement aux nombreuses critiques. Nous avons refusé de coopérer avec le juge Schabas en raison de sa partialité et de ses positions anti-israéliennes. Soulignons que toutes les commissions de l’ONU concernant les « droits de l’Homme » ne sont en fait que des organismes politiques, et non pas des défenseurs du Droit international. L’expérience du passé prouve que ces commissions ne sont que des instruments dans la propagande hostile à l’égard de l’Etat juif.

Les membres de ces commissions annoncent à la presse, tambour battant, de soi-disantes violations de la part des soldats de Tsahal en les accusant de crimes de guerre, bien que leur « accusation » ne soit basée que sur des informations recueillies longtemps après les incidents sur le terrain.

Plus grave encore, tous les témoignages sont pris en présence des membres du Hamas et sans aucune vérification sur la véracité de leur propos, bafouant ainsi les normes juridiques élémentaires. Ce qui est plus stupéfiant, c’est que le juge Schabas fut dans le passé l’avocat de l’OLP et son conseiller juridique pour traiter des litiges contre la délégitimation d’Israël et la reconnaissance de l’Etat de Palestine.

Le JCPA-CAPE de Jérusalem (Centre des Affaires publiques et de l’Etat) publiera prochainement un document explosif sur le fonctionnement de l’industrie mensongère des Palestiniens et de leurs alliés. Nous avons prouvé maintes fois comment le Hamas profite de la grande sensibilité israélienne à l’égard des droits humanitaires.

Nous employons des efforts considérables pour épargner les  civiles de la guerre et pour agir scrupuleusement selon les directives du Droit international, tandis que les Palestiniens se cachent derrière des boucliers humains et lancent des actions terroristes aveugles.

La démission du juge Schabas est symbolique et elle représente un succès non négligeable pour la diplomatie israélienne. Nous devons maintenant œuvrer pour faire annuler définitivement cette commission d’enquête qui fut créée par erreur et maladresse. Cette démission est aussi un clair avertissement à la Commission des droits de l’Homme des Nations Unies ; un organisme qui s’attaque injustement à Israël tout en négligeant les violations flagrantes en Corée du Nord, en Syrie, au Soudan et en Iran.

La désinformation, la pratique de la fausseté et du mensonge dans l’arène internationale devraient également avoir des limites.

Ambassadeur Dore Gold