Après le vote à l’ONU, la Palestine est loin de devenir un Etat

  • wikipedia-alan-bakerLa dernière résolution de l’ONU n’a pas créé un Etat palestinien et n’a pas non plus accordé un nouveau statut aux Palestiniens. Toutes les résolutions de l’Assemblée générale, et notamment celle-ci  ne peuvent déterminer ni dicter au Droit international sa mise en pratique sur le terrain.
  • Les zones de Gaza et de la Cisjordanie (Judée et Samarie) n’ont jamais été déterminées, sur le plan juridique comme dans les accords signés, comme des territoires palestiniens souverains. Ils seront ainsi tant qu’Israël et les Palestiniens se disputent ces zones en conflit.
  • Après ce vote le statut d’Israël dans les territoires, ni celui des Palestiniens n’a été changé ou modifié. La nouvelle revendication exprimée par le dirigeant palestinien qu’Israël est devenu, du jour au lendemain, un occupant du territoire sous souveraineté palestinienne est sans aucun fondement.
  • Aucun des accords signés entre Israël et les Palestiniens ne contient un interdit de construction dans les zones sous leur juridiction respective. La tentative de Mahmoud Abbas  d’isoler la question des implantations et d’en faire un préalable pour des négociations ultérieures compromet toute chance d’un retour au processus de paix.
  • La Cour pénale international (CPI) n’est pas dans l’obligation de suivre les recommandations de l’Assemblée générale des Nations Unies. La CPI demeure un organisme juridique  indépendant en dépit de son caractère politique.
  • Les différentes tentatives des Palestiniens d’initier des poursuites pénales contre Israël et ses dirigeants ont été vouées à l’échec. Elles ne présagent aucune volonté sincère de la part des Palestiniens de créer un climat de confiance mutuelle et  nécessaire pour la reprise de négociations sincères et authentiques.

De la même manière que des résolutions précédentes de l’Assemblée générale à caractère politique et unilatéral  concernant l’avenir de Jérusalem, des implantations, le tracé des frontières ou des réfugiés n’ont pas affecté et ni influencé la situation actuelle, ni non plus le processus des négociations, cette résolution aussi n’aura aucun effet ou influence sur le terrain ou sur la vie quotidienne des Palestiniens.

Les Palestiniens ne sont pas en mesure de proclamer leur propre Etat car les exigences internationales pour pouvoir fonder un Etat viable comprennent, entre autres: une unité territoriale unifiée, une gouvernance responsable, et une capacité de remplir ses engagements internationaux et  ses responsabilités. En outre, la charte des Nations-Unies exige que chaque Etat demandant une  adhésion onusienne devrait accepter et être disposé et capable de remplir les obligations de la charte de l’ONU.

De toute évidence, les Palestiniens ont beaucoup à faire jusqu’à ce qu’ils puissent honnêtement admettre la réalisation de ces qualités de base et ces exigences pour pouvoir fonder un Etat viable.

Tant qu’existeront deux entités séparés, le Hamas/Iran dominant la bande de Gaza et le Fatah gouvernant en Cisjordanie, tant que les deux frères ennemis sont toujours à couteaux tirés militairement et idéologiquement, et tant que des roquettes  sont toujours lancées périodiquement  et intentionnellement et sans discrimination sur les  villes et villages israéliens en violation flagrante des normes du droit humanitaire international, et des milliers d’autres sont toujours stockées par les organisations terroristes, il est clair  qu’aucun honnête observateur ne pourra raisonnablement soutenir la thèse étatique des Palestiniens.

Rappelons que les résolutions 242 du Conseil de sécurité des Nations unies (1967) et 338 (1973) ont appelé les parties à œuvrer pour un accord négocié, et Israël et l’OLP ont accepté de régler toutes les questions pertinentes concernant l’avenir de ces zones et leur statut permanent que par la voie de la négociation directe.

En conclusion, Mahmoud Abbas a créé de faux espoirs et a approfondi au sein de la population palestinienne les frustrations et les déceptions. Enfin, seul un climat de confiance mutuelle est nécessaire pour reprendre sincèrement la voie des négociations et le chemin de la paix.

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